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Après cette mise au point importante, le dirigeant ittihadi a dit ses quatre vérités en soulignant que le gouvernement a adopté une procédure qui a exclu plusieurs catégories sociales de l’aide sociale directe, alors qu’elles disposent de tous les critères d’éligibilité pour bénéficier d’une telle aide.
Ce soutien était censé être réglementé par la loi. « Le gouvernement a présenté une loi, et de notre position, en tant que socialistes, nous ne pouvons que soutenir une loi dans son intégralité, d'autant plus que l’exécutif a lié la nécessité d'accélérer l’adoption de cette loi pour que les citoyens puissent en bénéficier. C'est pour cela que nous ne l’avons pas bien examinée, ajoutant que ladite loi a permis au gouvernement de tout contrôler, ce qui constitue « un empiètement du pouvoir exécutif sur les prérogatives du Parlement».
«Nous n’allons pas nous taire, nous allons remuer ciel et terre. Et lors de la prochaine session de printemps du Parlement, nous allons faire de ce sujet notre combat», a martelé Driss Lachguar, affirmant que l’exécutif, infatué de sa majorité numérique, ne cesse d’imposer son hégémonisme en marginalisant l’opposition et en partageant le gâteau des postes de responsabilité entre les composantes de la majorité.
En outre, le dirigeant ittihadi a tiré à boulets rouges sur le gouvernement qui entend tirer profit électoralement de l’aide directe aux familles. « La majorité actuelle a fait montre de l’instrumentalisation de tous les mécanismes de gestion de la chose publique pour perpétuer et imposer son hégémonisme, et il y a des signes avant-coureurs d'exploitation du soutien direct lors des prochaines échéances électorales, ce qui va porter atteinte à l'intégrité de celles-ci », a affirmé le Premier secrétaire. Et d’ajouter : « La preuve est que le parti présidant le gouvernement actuel s’opposait farouchement à ce que l’exécutif précédent gère ce soutien social, et ce qui était interdit dans le passé est devenu permis lorsque cette majorité gère la chose publique ».
Concernant l'équilibre institutionnel, Driss Lachguar a rappelé que lors de la rédaction de la Constitution de 1962, Feu S.M le Roi Hassan II s’est farouchement opposé au système du parti unique et a défendu le pluralisme pour assurer l'équilibre des pouvoirs. Il a également rappelé que le gouvernement d’Alternance sous la direction de feu Abderrahmane El Youssoufi, qui était à l’époque composé de 7 partis politiques, était dirigé par un Ittihadi et la Chambre des représentants était présidée par un Ittihadi, alors que l’opposition avait présidé la Chambre des conseillers pour assurer l'équilibre institutionnel. Et cela s’applique aux gouvernements d’Abass El Fassi et de Driss Jettou, et ce «afin d’assurer l’équilibre institutionnel et qu’aucun pouvoir n’empiète sur les prérogatives d’un autre pouvoir. Le Maroc tient beaucoup à garder ces équilibres», a-t-il précisé.
«Actuellement, le chef du gouvernement est issu de la majorité, le président de la Chambre des représentants est issu de la même majorité, de même que le président de la Chambre des conseillers», a indiqué le Premier secrétaire pour qui «ces conditions affectent l'équilibre institutionnel du pays, et il n'est pas dans l'intérêt du pays que cet équilibre soit perturbé, car ce déséquilibre a conduit à l’émergence de créatures électoralistes qui contrôlent les régions et répartissent entre elles les rôles. Il faut donc que les choses reprennent leur cours normal, et cela passe par la réforme des lois électorales ». Car « sans cette réforme, il sera impossible à quiconque et quelle que soit sa volonté de vaincre ces créatures électoralistes lors des prochaines échéances, et il sera difficile que les choses changent, et elles continueront à formuler les lois, ce qui assurera leur continuité dans les postes de responsabilité ».
Il a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité d'ouvrir un dialogue sérieux sur toutes les propositions de l’USFP afin d'aboutir à ce que S.M le Roi Mohammed VI a assuré dans Sa lettre au Parlement à l'occasion du soixantième anniversaire du Parlement dans laquelle le Souverain a évoqué le sérieux, la nécessité de la moralisation de la vie politique et de rechercher le véritable représentant des citoyens dans les instances élues.
Pour sa part, le secrétaire régional de l’USFP à Casablanca-Settat, Mehdi Mezouari, a critiqué la mauvaise gestion de la chose publique à Casablanca.
Il a, en ce sens, rappelé le discours Royal prononcé depuis Casablanca il y a 25 ans dans lequel le Souverain a évoqué la nouvelle conception du pouvoir, soulignant qu'après plus de deux décennies, la pratique du pouvoir dans la ville de Casablanca contredit complètement la teneur du discours de S.M le Roi.
Mehdi Mezouari a également relevé que le discours Royal prononcé à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire en 2013 était consacré entièrement à Casablanca et critiquait la gestion de la chose publique dans cette ville à cette époque.
«Depuis octobre 2013 jusqu'à aujourd'hui, deux mandats se sont écoulés. Qu'est-ce qui a changé au cours de ces 11 années? », s’est-il interrogé, ajoutant que rien n’a changé. « L’on dit que Casablanca est la ville des immeubles et de Finance city, mais elle est également la ville des habitats insalubres, de la précarité et de la pauvreté ».
En ce sens, il a mis l’accent sur « le rôle de l’USFP aujourd’hui dans les provinces et la région, dans la critique et l'évaluation du processus de développement de la ville de Casablanca, et non pas au niveau des gérants et des élus, ni au niveau du choix des agents de l'administration territoriale». Et de conclure : « La ville de Casablanca traverse une crise très aiguë et ce qui est demandé à notre parti, c'est d'y apporter humblement des réponses aux côtés des autres partis. Nous devons répondre à un certain nombre de questions posées au niveau de la ville de Casablanca. C'est pourquoi ces congrès provinciaux sont l’ébauche de ces réponses ».
Il y a lieu de rappeler que le Congrès provincial de Hay Hassani intervient après les Congrès provinciaux dans la région de Casablanca-Settat, à savoir ceux de Nouaceur, Hay Mohammadi et Anfa.
Mourad Tabet