-
Sahara : La Côte d'Ivoire réitère son “plein appui” au plan marocain d'autonomie
-
Des pétitionnaires internationaux dénoncent à l’ONU l'enrôlement militaire d'enfants dans les camps de Tindouf
-
Focus à New York sur la dynamique de développement au Sahara
-
Suspension des protestations syndicales à l'ONEE: Un accord en vue pour la SRM Casablanca-Settat
-
Rentrée parlementaire: Un agenda législatif intense qui trace les contours d’une nouvelle étape sur les plans social et économique
Dans un point de presse à l'issue d'une réunion avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, le responsable du Lesotho, qui effectue une visite au Maroc en sa qualité d'envoyé spécial du Premier ministre de son pays, a souligné que le Lesotho «s'engage à suspendre toutes les décisions et déclarations antérieures relatives au Sahara et à la «RASD», en attendant les résultats du processus des Nations unies».
Le Lesotho s'engage aussi à adopter une position de «neutralité» sur le conflit du Sahara, a déclaré Lesego Makgothi, assurant que «cette position sera observée dans les réunions régionales, sous-régionales et internationales».
La capitale Maseru s'engage, en outre, à «soutenir activement le processus politique mené par les Nations unies, en tant que cadre multilatéral pour parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable à la question du Sahara», a souligné le ministre.
Cette nouvelle position, a-t-il poursuivi, sera communiquée aux Etats membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), ainsi qu'à l'Union africaine, soulignant que son pays «agira en conséquence dans les enceintes régionales et internationales». Le ministre des Affaires étrangères du Lesotho a tenu à souligner que «toute déclaration différente, que ce soit avant ou après cette position officielle, sera nulle et non avenue».
Le Lesotho, a-t-il ajouté dans le même ordre d'idées, «souhaite sincèrement que sa position de neutralité sur la question du Sahara donne un signal fort à toutes les parties que le Royaume du Lesotho soutient la communauté internationale dans ses efforts pour parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable à ce conflit régional».
Lesego Makgothi a rappelé, dans ce cadre, que son pays avait annoncé, par une note verbale datée du 4 octobre 2019, sa décision souveraine de suspendre toutes ses décisions et déclarations relatives au Sahara et à la «RASD».
Il a dit «regretter» que cette position «ait fait l'objet de quelques malentendus», ajoutant : «Je suis ici aujourd'hui pour confirmer et clarifier la position de mon pays».
Il a également précisé que le Lesotho est déterminé à développer et à renforcer ses relations bilatérales avec le Royaume du Maroc dans plusieurs domaines.
Il s'agit d'une coopération dans les secteurs de l'agriculture, l'éducation, l'eau, la santé, la formation dans le domaine diplomatique et la coopération militaire, a détaillé le ministre.
C'est une visite «importante», voire «historique» pour les relations bilatérales entre Rabat et Maseru, s'est réjoui pour sa part Nasser Bourita, se félicitant de cette «première visite d'un ministre des Affaires étrangères» du Lesotho qui, de surcroît, «apporte les clarifications nécessaires par rapport à la position du Lesotho sur la question du Sahara marocain».
Evoquant les «déclarations contradictoires» qui avaient créé «la confusion» ces derniers jours, Nasser Bourita s'est réjoui que son homologue du Lesotho se soit rendu au Maroc pour «lever toute ambigüité» de la position de son pays, et clarifier que la position officielle du Lesotho est «celle de la suspension de toutes les décisions antérieures» à propos du Sahara marocain.
Cette nouvelle position, a poursuivi le ministre, «ouvre une nouvelle page dans nos relations bilatérales», ajoutant avoir longuement discuté avec Lesego Makgothi sur les moyens de développer cette relation dans le cadre de la politique africaine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le cadre de la coopération Sud-Sud entre le Maroc et les pays africains, y compris de la région de la SADC.
C'est une nouvelle page qui vient «confirmer la dynamique positive que connaissent les relations du Maroc avec toute la région de la SADC», a dit Nasser Bourita, faisant remarquer qu'aujourd'hui, «plus de la moitié de la SADC a évolué vers une position constructive par rapport à la question du Sahara marocain».
En effet, au cours des trois dernières années, au moins deux pays ont fait évoluer clairement leurs positions : le Malawi en 2017 et le Lesotho en 2019, «qui s'ajoutent aux autres pays qui ont des positions constructives sur la question du Sahara marocain», a rappelé le ministre.
Les deux parties ont convenu d'une «feuille de route pour notre coopération bilatérale dans des domaines importants comme l'agriculture, la santé, la formation et la coopération sécuritaire et militaire», a-t-il souligné en précisant que les deux pays ont convenu d'ouvrir «prochainement» des ambassades respectives.
En vue de renforcer leur coopération bilatérale et accompagner la nouvelle page qui s'ouvre dans les relations des deux pays africains. Les deux Royaumes ont convenu d'explorer davantage «la possibilité d'ouvrir des ambassades dans nos pays respectifs», a confirmé, à ce propos, Lesego Makgothi, en notant que l'examen de cette possibilité «sera effectué dans un avenir très proche».
Le responsable du Lesotho a dit espérer que cet examen «ne durera pas longtemps», soulignant avoir convenu avec Nasser Bourita «que pour renforcer nos relations bilatérales, il est préférable de les hisser au niveau des liens diplomatiques très officiels».