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Le match une fois terminé, des dizaines d’excités n’ont pas manqué cette occasion pour entamer leur festival de casse. Ils s’en sont pris aux dépendances du stade avant de s’attaquer à tous ce qu’il trouvait à leur passage en dehors du Harti. Ils n’ont épargné ni force de l’ordre, ni passagers, cassant des vitres de voitures et de magasins.
A signaler que la police a procédé à l’arrestation de quelques fauteurs de troubles.
La relégation du KACM, qui n’est en fait que l’aboutissement d’un cumul de dysfonctionnements de toute une saison, a fait le malheur du public, venu très nombreux apporter son soutien à un groupe qui a trop fait dans le ratage. En effet, juste après le sifflet final de l’arbitre Lahrach, on a vu des centaines de jeunes supporters fondre en larmes, tellement le choc leur a été insupportable. En recevant le MAS, il est vrai que les locaux n’avaient pas leur destin en mains, mais tout le monde s’attendait à une victoire qui aurait permis à l’équipe de quitter la D I avec les honneurs. Toutefois, et comme le disaient fort bien certains représentants des associations des supporters, ce n’est pas le match d’aujourd’hui qui a conduit l’équipe en seconde division, mais c’est le parcours de toute la saison, à commencer par le limogeage de Jawad El Milani, l’arrivée de Badou Zaki et les recrutements qui ont énormément coûté au club sans lui apporter un plus. Le match contre le Moghreb de Fès a confirmé encore une fois, qu’en plus d’une mauvaise gestion de la part des responsables du club, les joueurs n’avaient aucunement les jambes pour marquer, encore moins le cœur pour éviter la descente. Techniquement parlant, le match fut d’un niveau très moyen, et les poulains de Taoussi donnaient trop l’impression qu’ils ne marchaient pas à plein régime. De l’autre côté, on voyait des joueurs qui traînaient les pieds, à tel point qu’il semblait aux spectateurs que ce sont les Fassis qui cherchaient à éviter la relégation. Cette situation a fait que vers la fin de la rencontre, une bonne partie du public de la tribune d’honneur s’est retournée contre le comité, lui lançant insultes et projectiles, à tel point que certains membres ont dû quitter le stade avant la fin du match. A ce propos, des ex- joueurs, non sans amertume, soutenaient que ce qui est arrivé au Kawkab est le fruit des guerres intestines qui ont souvent eu lieu entre des membres du comité qui ont toujours cherché à faire passer l’intérêt personnel avant celui de l’équipe. Maintenant, avant de laisser place au bilan, il faut dire que le KACM n’a eu que ce qu’il méritait, et ce depuis le début de la saison : une première concentration hasardeuse, des recrutements le moins que l’on puisse dire, douteux, puisque certains joueurs se sont contentés de signer leurs contrats, de recevoir leur cachet et de disparaître, un entraîneur qui a pris l’habitude d’arriver dans les clubs en fanfare et de disparaître au cours du jeu en cachette, et sans prévenir, et bien sûr des membres du comités qui ne cessent de se jeter des peaux de bananes et qui ont compris à la fin, mais un peu tard, que c’est tout le club qui a payé les pots cassés. C’est malheureux ce qui arrive au club de la ville ocre. Espérant seulement que son séjour en D II soit de courte durée, et que la leçon soit bien apprise. En attendant, et comme le répétait ironiquement le public, c’est au Chabab Houara et à l’impressionnante équipe d’Ait Melloul qu’il faut se préparer dès maintenant, car tout le monde sait que les matchs en seconde division ne sont pas de tout repos.