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Le «Iajour» de gloire est arrivé

Samedi 21 Décembre 2013

Le «Iajour» de gloire est arrivé
Dire que le Raja de Casablanca n’abordait pas la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Maroc 2013 dans les meilleures conditions relève de l’euphémisme. Avec une série de matches sans victoire et un changement d’entraîneur en guise de préparation, les Rajaouis vivaient en plus avec la méforme de leur attaquant Mouhssine Iajour, en manque de réussite devant le but. Autant dire que le tournoi s’annonçait mal…
Mais dix jours après l’ouverture des hostilités, les Casablancais se retrouvent en finale après avoir écarté successivement Auckland City FC, le CF Monterrey et l’Atlético Mineiro. Trois succès auxquels s’est ajoutée une victoire face à un quatrième adversaire encore plus coriace : la logique. “La surprise est omniprésente dans le football, et quand on entre sur le terrain, il n’y a plus d’équipe forte et d’équipe faible”, estime Iajour au micro de FIFA.com après la victoire sur le champion d’Amérique du Sud. “Nous l’avons d’abord prouvé face à Monterrey qui a remporté plusieurs Ligues des champions, puis face aux Brésiliens, qui étaient favoris et largement favoris ! Pourtant, c’est le Raja qui va jouer la finale. Il n’y a plus de logique, c’est sur le terrain qu’il faut prouver qu’on est favori.”
Sur le terrain justement, Iajour s’est lui employé à prouver que les qualités qui lui ont permis de briller dans tous les clubs où il est passé et de devenir international marocain n’ont pas disparu du jour au lendemain après le titre de champion du Maroc 2013. Avec un but, un penalty provoqué et des courses à rendre fous les défenseurs brésiliens, Iajour a été désigné homme du match, et s’est installé en tête du classement des buteurs, à égalité avec l’Argentin César Delgado. “J’espère vraiment que je pourrai finir avec ce titre individuel”, annonce-t-il sans fausse modestie. “Avec deux buts et encore un match à jouer, c’est possible et ce serait un accomplissement extraordinaire après tous nos efforts dans ce tournoi. J’espère vraiment que je marquerai en finale.”
 
Libérés offensivement
 
 Quand on sait que l’adversaire s’appelle le FC Bayern Munich, la tâche s’annonce difficile, mais pour Iajour, pas plus que contre Ronaldinho et ses coéquipiers, eux aussi donnés gagnants en demi-finale. Surtout que l’arrivée de Faouzi Benzarti en remplacement de M’hamed Fakher juste avant le tournoi a fait oublier à l’attaquant de 28 ans ses maigres statistiques de deux buts en 11 matches de Botola. “Il a amené quelque chose de nouveau, il a su tirer le meilleur de nous-mêmes en nous redonnant confiance”, juge l’ancien joueur du Sporting de Charleroi. “L’entraîneur précédent avait une tactique plutôt défensive, tandis que désormais, la philosophie est différente. Nous ne renonçons jamais à jouer l’attaque quel que soit le déroulement du match. Nous nous sommes libérés offensivement.”
Mais c’est ailleurs que dans les choix tactiques qu’il faut chercher la raison de la métamorphose du Raja en l’espace de quelques jours. “On n’a pas perdu tant de matches que ça, mais tout de même, on n’arrivait plus à jouer notre jeu car on pensait déjà à la Coupe du Monde”, admet Iajour pour expliquer les trois défaites et le nul concédés avant l’ouverture de Maroc 2013. “Nous étions déjà concentrés sur cette compétition, et uniquement sur elle. Sûrement trop, c’est ce qui nous a fait perdre de l’énergie et de la motivation pour le championnat.”
 
Revenir en force
 
Une période qui certes vaut au Raja de pointer à la 9ème place, à huit points du leader avec deux matches retard, mais qui porte ses fruits dans le tournoi mondial. “C’est un mal pour un bien”, confirme le seul attaquant aligné sur les trois feuilles de match de Benzarti jusqu’à présent. “Ça nous a joué des tours en championnat, mais cet excès de concentration nous a permis d’être performants dans cette Coupe du Monde. Maintenant, avec ce parcours, on est sûr de revenir en force pour le championnat.” Le moral sera encore plus renforcé si les locaux réalisaient l’exploit de battre les Bavarois en finale. La tâche semble difficile mais dans un pays de 32 millions d’habitants, ils sont désormais… 32 millions à y croire ! “Nous sommes tous conscients des espoirs qu’il y a autour du Raja grâce à nos performances dans cette Coupe du Monde, et voir les gens en liesses dans les rues confirme ce sentiment”, assure Iajour, bien décidé à revivre ces scènes de joie encore une fois. “Notre rêve a commencé en se qualifiant pour ce tournoi, et on l’a continué jusqu’à la finale. Ce serait dommage de s’arrêter de rêver maintenant…” 

Fifa.com

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