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Malgré une bonne campagne agricole 2009, ce secteur a été affecté par des conditions climatiques peu favorables et des inondations qui ont réduit la production de certaines cultures.
De ce fait, la campagne agricole 2009-2010 aurait dégagé une production céréalière de 80 millions de quintaux, soit une baisse de 20 % par rapport à 2009, a indiqué M. Lahlimi avant d'ajouter que la progression soutenue de l'élevage et de la pêche maritime en 2010 devrait néanmoins permettre d'atténuer en partie la baisse de la production des céréales et des cultures maraîchères.
Au plan des composantes du PIB, la demande intérieure continuera de soutenir la croissance, avec une contribution de 5,7 points au lieu de 5,3 points en 2010 à cause notamment du dynamisme de l'investissement brut et de la consommation finale des ménages.
Concernant le financement de l'économie, le Haut commissaire a expliqué que malgré l'amélioration des revenus nets en provenance du reste du monde, passant de 6,7% du PIB en 2010 à 6,7% en 2011, le taux de l'épargne nationale ne connaîtra qu'une légère hausse en s'établissant à 31,7% du PIB et par conséquent, le compte épargne-investissement dégagera un déficit de l'ordre de 6,3% du PIB en 2011.
« Du coup, les besoins de financement continueraient leur tendance à l'accentuation, entamée depuis quelques années », a-t-il noté.
Au terme de ces perspectives économiques établies pour l'année 2011, le Haut commissaire a noté que la reprise de la demande mondiale adressée au Maroc risque d'être atténuée par les difficultés d'endettement caractérisant certains pays de la zone euro, et par conséquent, l'évolution favorable des exportations des biens et services pourrait être limitée. Il a également tiré la sonnette d'alarme à propos du solde global des finances extérieures qui induit de poser la question de la solvabilité de la balance des paiements à moyen terme.
Concernant les estimations de la croissance économique, pour l'ensemble de l'année 2010, M. Lahlimi a déclaré que le produit intérieur brut non-agricole s'accroitra de 5,4% au lieu de 1,3% en 2009, suite essentiellement à la reprise des activités du secteur secondaire. Les activités tertiaires devraient consolider leurs performances et s'accroitraient à un rythme de 6% au lieu de 4% enregistré en 2009. « Le gain en termes de croissance économique a été, en effet, de 0,8% en 2009 et de 1,2% en 2010. Ce dynamisme économique a permis la création d'emplois additionnels de près de 26.000 en 2009 et de 50.000 en 2010. Cependant, le solde commercial extérieur s'est détérioré de près de 0,8% du PIB en 2009 et de 1,5% en 2010 et le solde global d'environ 1% du PIB et de 1,5% respectivement », a-t-il lancé.
Evoquant la question de l'impact de la crise mondiale sur l'économie marocaine, le patron du HCP a noté que les fondamentaux macroéconomiques de l'économie marocaine restent sains, avec notamment un budget équilibré, des recettes fiscales en progression, une dette extérieure en forte baisse et une inflation maîtrisée. Toutefois, les différentes composantes du secteur secondaire ont accusé une baisse de l'ordre de 4,7% et les industries de transformation ont connu une croissance très modeste. L'effet de la crise sur l'emploi a été particulièrement ressenti dans le secteur du textile qui a enregistré une perte de près de 50.000 emplois en 2009.
Pour ce qui est de l'évaluation des effets de la crise sur l'économie marocaine à l'horizon 2015, le Haut commissaire au plan indique que les transferts des MRE et la demande mondiale adressée au Maroc sont supposés connaître une reprise à partir de 2010 et qu'en conséquence, les effets de la crise sur l'économie marocaine commenceront à s'atténuer à partir de cette même année pour disparaître quasiment en 2012.