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Ce budget économique tient compte des agrégats provisoires arrêtés par la comptabilité nationale pour l’année 2009 et se réfère aux résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d’analyse de conjoncture menés par le Haut Commissariat au plan durant le premier semestre de l’année 2010. Il intègre, également, l’impact de l’évolution de l’économie mondiale, notamment celle de la zone Euro, sur l’activité économique nationale en 2010 et 2011.
Les prévisions pour l’année 2011 sont basées sur un ensemble d’hypothèses, notamment la réalisation d’une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux durant la campagne agricole 2010/2011 et la reconduction, durant l’année 2011, de la politique budgétaire de l’Etat, en matière de fiscalité des dépenses d’investissement et de fonctionnement, en particulier, les dépenses de soutien des prix à la consommation.
Dans ce document, le HCP prévoit un taux de croissance de l’économie marocaine de 4% en 2010 et de 4,3% en 2011.
L’économie nationale serait marquée en 2010 par une reprise des activités non-agricoles, sous l’effet de la poursuite du dynamisme de la demande intérieure et de la relance des activités exportatrices, précise la même source, notant que le taux de croissance devant être enregistré en 2010 serait attribuable à la baisse de la valeur ajoutée du secteur primaire de 7,5% par rapport à l’année 2009, marquée par une forte croissance de 29%. Le secteur primaire qui a enregistré une excellente campagne agricole durant 2009 est affecté par les conditions climatiques moins favorables et par les inondations qui ont réduit la production des cultures, explique le HCP, faisant observer que la progression de l’activité de l’élevage et de la pêche maritime en 2010 permettrait d’atténuer, en partie, la baisse de la production des céréales et des cultures maraîchères.
Concernant le produit intérieur brut non-agricole, le Haut Commissariat au plan indique que celui-ci s’accroîtrait de 5,9% en 2010 au lieu de 1,3% en 2009, suite essentiellement à la reprise des activités du secteur secondaire (notamment les mines, les industries de transformation et le BTP) de 5,6% après la baisse accentuée de 4,7% enregistrée en 2009. Au niveau du financement de l’économie, l’épargne nationale connaîtrait une légère amélioration en 2010, sous l’effet de l’augmentation prévisible des revenus nets en provenance du reste du monde, ajoute le HCP, précisant que le taux d’épargne atteindrait 31,5% au lieu de 31% en 2009. La croissance économique nationale durant l’année 2011, prévue à 4,3%, est attribuée à une augmentation de 5,4% du PIB non-agricole, notamment du secteur secondaire (+ 5,7%) et du secteur tertiaire (+ 5,3%), note le HCP, relevant que l’économie nationale bénéficierait en 2011 de la consolidation de la demande mondiale à l’adresse du Maroc et de la vigueur de la demande intérieure qui serait soutenue par la politique budgétaire de l’Etat et par les stratégies de développement sectoriel. Le secteur primaire accuserait, quant à lui, une légère baisse de sa valeur ajoutée de l’ordre de 2,7% sur la base du scénario moyen retenu pour la production céréalière, soit 70 millions de quintaux durant la campagne agricole 2010/2011, au lieu de 80 millions estimés pour 2009/2010.
Selon le HCP, la consommation finale nationale et la formation brute du capital fixe (FBCF) se maintiendraient sur leur sentier de croissance ascendante avec respectivement 7,5% et 11,5% en 2011, et de ce fait la demande intérieure consoliderait sa contribution à la croissance économique avec 5,7 points. Au sujet des échanges extérieurs, les exportations de biens et de services seraient en hausse de 6,6% en 2011 sous l’effet de la consolidation de la demande mondiale adressée au Maroc. Au plan de financement de l’économie, malgré l’amélioration des revenus nets en provenance du reste du monde, passant de 6,7% du PIB en 2010 à 7,6% en 2011, le taux d’épargne nationale ne connaîtrait qu’une légère hausse en s’établissant à 31,7% du PIB en 2011, indique le HCP. Ces prévisions peuvent, tout de même, être modifiées dans le cadre du budget économique prévisionnel 2011 après l’adoption de la loi de finances et son adoption par le Parlement pour prendre en considération les différents changements susceptibles d’affecter les politiques économiques durant l’année prochaine, indique la même source.