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Hospitalisés la nuit du 25 novembre 2009, ces enfants avaient tout d’abord, d’après les responsables de l’Association, servi de spectacle au personnel médical, agents de sécurité, et quelques citoyens curieux de savoir à quoi ressemblait un porteur du virus ! Pourtant, cela n’était que le début d’un long cauchemar: ayant confié le traitement des enfants mis en quarantaine à deux nourrices de l’Association, le personnel médical a tout fait pour éviter le contact direct avec ces enfants âgés de 3 à 6 ans, dont l’un est handicapé, fiévreux et souffrant de complications respiratoires.
“On a remis des thermomètres aux nourrices, et on a exigé d’elles de prendre la température de chaque enfant et de faire part des résultats aux infirmières qui ont boudé le chemin du bloc, s’abstenant d’entrer dans la chambre des malades durant les cinq jours. Même le pédiatre, venu “drapé et masqué”, a évité de pénétrer dans cette chambre”, nous a déclaré une responsable de l’Association Darna. La troisième nuit, une nourrice a fait appel au staff médical des urgences suite à l’aggravation de l’état de santé d’un enfant. On lui a tout simplement demandé de l’examiner et de lui prescrire le traitement requis, sans que personne ne se donne la peine d’aller sur place pour l’ausculter. Même les femmes de ménage n’ont jamais été mobilisées pour nettoyer la chambre des enfants, poursuit cette responsable non sans amertume.
Après cinq jours d’hospitalisation, les enfants rétablis ont quitté l’hôpital, mais le comportement du staff médical continue et devrait faire débat au plus haut niveau du ministère de la Santé d’autant que le délégué, premier responsable du secteur, n’avait pas pu mobiliser son staff sanitaire pour prodiguer les soins nécessaires aux enfants dans les conditions professionnelles requises. “J’ai demandé au délégué d’intervenir pour exhorter les infirmières à prodiguer les soins nécessaires aux enfants ; malheureusement, il m’avait répondu qu’elles ne l’écouteront sans doute pas !!”, nous a déclaré ce membre de l’Association.
Pourtant, les responsables locaux du ministère nous avaient précédemment confirmé la vaccination en priorité du staff médical. De ce fait, rien ne justifiait une telle attitude susceptible d’alimenter l’état de panique qui règne depuis quelque temps.
Le délégué du ministère de la Santé à Essaouira, n’était pourtant pas à son poste pour clarifier la position de son département pointé du doigt par les responsables de l’Association, jugeant inutile de donner sa version des faits.