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Intervenant lors de cette session extraordinaire de la Chambre des représentants, le président du Groupe socialiste, Ahmed Zaidi, a exposé les causes de la haine ibérique et a invité les députés espagnols à répondre aux questions qui dévoilent les raisons d'une animosité bien orchestrée depuis une dizaine d'années. Pour le député socialiste, les deux motions émanant de l'autorité législative espagnole ont deux objectifs clairs : "Un retour à la situation d'avant 1975, date où le Maroc a recouvré ses provinces sahariennes qui étaient sous occupation espagnole par le biais du droit et la légitimité internationaux et une remise en question des relations entre les deux pays dans le sens d'une consolidation d'une mentalité néo-coloniale qu'on croyait abolie à jamais".
Ahmed Zaidi a également rappelé au début de son intervention les similitudes entre la position ibérique d'aujourd'hui et celle de l'automne 2007 lorsque le Roi d'Espagne avait rendu visite aux présides occupés de Sebta et Mellilia. Evénement qui a poussé le Parlement marocain à se réunir pour condamner cet acte provocateur. Pour lui, il s'agit d'un long processus de harcèlement politique pour déstabiliser notre pays depuis une décennie. "Le temps et l'espace ont changé, mais l'objectif reste le même, à savoir la spéculation au sujet de notre souveraineté et notre sécurité nationale. (…) Les deux résolutions ne sont qu'une étape dans un processus de chantage qui a débuté avec les pourparlers sur l'accord de pêche, l'affaire de l'Ilot de Leila, la visite du Roi d'Espagne aux présides occupés et enfin avec la campagne de dénigrement contre le Maroc à la suite des événements de Laâyoune", a expliqué Ahmed Zaidi.
Le membre du Bureau politique de l'USFP a, par ailleurs, salué avec fierté l'unité du peuple marocain et l'unanimité de la classe politique et syndicale autour de la question de notre intégrité territoriale qui se sont manifestées lors de la grande Marche de Casablanca. "Nous considérons que cette manifestation est l'expression d'une renaissance de l'esprit du combat pour l'Indépendance et de celui de la Marche Verte. C'est une concrétisation de l'attachement du peuple marocain à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour la réalisation du processus de développement afin d'acquérir les moyens d'accéder à une place privilégiée sur l'échiquier des relations internationales", a-t-il précisé.
Il a, d'autre part, interpellé les députés espagnols sur les raisons et les vérités qui constitueraient un arrière-fond de cette rancœur espagnole. D'abord, pour le président du Groupe socialiste, le Maroc est un pays d'institutions, de partis, d'opinion publique et d'héritage historique; il ne peut être considéré comme un pays sous tutelle ou sous mandat pour faire l'objet de demandes d'enquêtes internationales. La seconde grande question exposée par Ahmed Zaidi, est la surprise de voir un pays qui souffre de séparatisme et de terrorisme adopter ce type de comportement. En troisième lieu, il explique aux députés espagnols les efforts et les sacrifices consentis par le Maroc au niveau de la coopération pour lutter contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme. Engagement dont les députés et les autorités espagnols ont déjà fait l'éloge.
Zaidi a évoqué également les intérêts communs dans plusieurs domaines et les facilités et privilèges qu'offre le Maroc ainsi que l'héritage commun et le bon voisinage séculaire qui ne doivent être influencés par quelques intérêts électoralistes. Le président du Groupe socialiste a rappelé aux députés espagnols qu'ils sont en train de commettre des erreurs qui risquent de devenir un handicap permanent dans les relations bilatérales. "Dites-nous quel est cet Etat qui renoncerait aujourd'hui à sa souveraineté et à son intégrité territoriale et tolérerait que l'on détruise les biens publics et privés et que l'on sème l'anarchie et la déstabilisation pour qu'on lui reproche ensuite d'avoir violé les droits de l'Homme? Notre droit à l'existence n'est-il pas noble et prioritaire? Le droit à la sécurité et à la stabilité de 30 millions de Marocains n'est-il pas plus important et plus sacré que la liberté de quelques démolisseurs", s'est interrogé Ahmed Zaidi en s'adressant aux auteurs des deux résolutions du Parlement espagnol.
Il a rejeté également le fait que certains milieux politiques espagnols veulent faire du Maroc une carte de surenchères électoralistes. Et de conclure que la meilleure manière de contrer cet acharnement et de réparer cette injustice, en réponse aux ennemis de notre intégrité territoriale, se traduit par l'unanimité nationale et le renforcement du front intérieur ainsi que la poursuite de notre marche pour le développement et la démocratie.