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Rappelons à cet égard que la majorité des indicateurs économiques sont dans le rouge. Avec une tendance caractérisée par un accroissement soutenu des dépenses et une baisse des recettes, qui devient quasiment structurelle, le déficit des finances publiques ne cesse de se creuser.
Selon le dernier bulletin publié par la Trésorerie générale de l’Etat, il s’est élevé à 10,9 MMDH, compte tenu d’un solde positif de 8,4 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor.
Ce même déficit avait connu une aggravation alarmante un mois auparavant (janvier), passant de 279 MMDH en janvier 2012 à 724 MMDH à fin janvier 2013, ce qui avait constitué une première dans l’histoire des finances publiques au Maroc.
Ce creusement avait poussé à un recours sans précédent à l’endettement. Ainsi, depuis la fin de 2012, le gouvernement a battu tous les records en termes de recours à l’endettement, le recours à la dette intérieure s’est ainsi poursuivi à un rythme inouï. Une tendance qui ne semble pas s’inverser sur le court et le moyen termes. En effet, le Haut commissaire au plan, avait expliqué lors de la présentation de «la situation de l’économie nationale en 2012 et les perspectives de 2013», les raisons qui contraignent le Maroc à s’endetter davantage, en insistant sur le fait que le recours au marché extérieur «même s’il nous avait permis de mobiliser un milliard et demi de dollars, cela n’a pas suffi parce que le déficit de financement de notre économie est resté à 8,4 % en 2012». Dans ce sens, Ahmed Lahlimi avait précisé que cette situation perdurera tant que le déficit continue d’augmenter d’année en année.
Face à la détérioration significative des données fiscales du gouvernement, comme le reflète l’augmentation du déficit budgétaire, l’augmentation du recours à l’endettement, et l’aggravation du déficit de la balance des paiements qui s’est rapproché de 10% du PIB en 2012, l’agence de notation américaine Moody’s avait abaissé la note souveraine du Maroc, de «stable» à «négative». Depuis, le Royaume est noté «Ba1», en catégorie spéculative, par Moody’s. Ce qui veut dire que le Maroc, dont une sortie à l’international est fortement probable avant fin 2013, empruntera désormais à des conditions moins avantageuses qu’auparavant.
Tous ces indices ont conduit à une perte de vitesse pour plusieurs secteurs d’activités économiques, ouvrant ainsi les portes à une augmentation du chômage. A la tête des secteurs en régression, on trouve ceux de l’industrie et du BTP qui sont des plus importants en termes d’absorption de chômage. S’agissant de l’activité industrielle, elle a accusé une baisse en février par rapport au mois précédent, selon l’enquête mensuelle de conjoncture relative au mois de février de Bank Al-Maghrib, qui insiste sur le fait que la contraction de l’activité aurait concerné l’ensemble des secteurs, en précisant que «40% des patrons dans ce secteur anticipent une stagnation de la situation». En ce qui concerne le BTP, les chiffres publiés dans la note de conjoncture du mois de janvier 2013 de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) attestent que ce secteur a connu une régression importante en 2012, et que cette tendance ne semble pas s’inverser en 2013. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le secteur du tourisme s’est vu lui aussi, après une 2012 où il a stagné, menacé dans ce début de 2013 par le repli du trafic aérien. En fait, selon les statistiques publiées par l’Office national des aéroports (ONDA), les aéroports du Royaume ont accusé en février dernier une baisse de 3,02% du nombre de passagers transportés par rapport à la même période de l’année précédente.
Tous ces éléments se sont répercutés négativement sur le moral des ménages marocains, qui reste en berne. En effet, au cours du quatrième trimestre 2012, l’Indice de confiance des ménages (ICM), est resté inférieur de 6,1 points à son niveau du quatrième trimestre de l’année 2011. Ainsi, 70,3% des ménages prévoient une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir contre 69,3% un trimestre auparavant et 60,6% un an plus tôt.