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D’une superficie de 5700 km², ce Géoparc situé dans le Haut Atlas central et sur lequel plane le second plus haut sommet au Maroc (4 071 m), a été labellisé patrimoine mondial de l’Unesco en 2014. Sur le papier, cette distinction devait lui permettre, selon l’organisation onusienne, de devenir un espace géographique unifié, où les sites et paysages de portée géologique internationale doivent être gérés selon un concept global de protection, d’éducation et de développement durable. Néanmoins, cette vision se trouve confrontée à une tout autre réalité, symbolisée principalement par un manque d’éducation et de sensibilisation aux connaissances géo-scientifiques et environnementales du Géoparc, ainsi qu’à une absence de mécanismes à même de développer le géo-écotourisme dans ce majestueux territoire, fortement menacé par une empreinte humaine malsaine.
Afin d’y remédier, l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre du Maroc (AESVT Maroc) organisera, du 10 au 13 avril, la 14ème édition des Journées universitaires à Demnate. Placé sous le thème «Le Géoparc M’Goun au service du développement économique et social durable de la région», l’événement, sera appuyé par l’Association Géoparc Mgoun et la direction provinciale du ministère de l’Education nationale.
Sensibiliser et éduquer
Dans un monde parfait, le statut ‘’Géopark’’ est censé être garant de la préservation du patrimoine naturel et géologique d’un site, de son développement géo-touristique et du développement durable de la région. Dans le ‘’Géopark’’ de M’goun, on est encore loin de cette aspiration. Outre les sites vandalisés et les constructions en béton qui dénaturent les lieux et constituent une entorse flagrante à l’esprit écologique, la faible connaissance de la population et des jeunes notamment, quant à la valeur inestimable de cet héritage, à commencer par les traces de dinosaures, dont les empreintes prouvent qu’ils ont vécu sur ces terres il y a plus de 150 millions d’années, représente un frein à son développement géo-touristique.
Ainsi, la 14ème édition desdites Journées universitaires arrive à point nommé. Car ses organisateurs, ambitionnent de « transmettre et sensibiliser les habitants aux connaissances géo-scientifiques et environnementales du Géoparc et au renforcement de l’attraction du géo-écotourisme dans le territoire. Comment ? via la mise en valeur géologique de ce patrimoine et la création d’une structure de géo-tourisme, sous forme de coopérative de jeunes, laquelle guidera les visiteurs dans le territoire du Géoparc et vulgarisera les connaissances pour les visiteurs de tout âge. Sans oublier l’élaboration d’une approche et des moyens de sensibilisation destinées à la population concernant notamment les changements climatiques.
C’est donc à la poursuite de ces objectifs que l’AESVT a mis au programme des quatre jours que compteront ces Journées universitaires, plusieurs activités auxquelles participeront des scientifiques et des acteurs associatifs et régionaux. Tout d’abord, des visites sur les sites de traces de dinosaures, dont les géosites d’Iouaridene et d’Ibaqualioun. Ensuite, direction Ait Bouguemez, pour contempler les gravures rupestres de Tizi n’Tirghist, près de la vallée des roses.
En somme, l’AESVT a bien compris que le label dont est nanti le Géopark M’goun, n’est pas une finalité en soi. Mais plutôt le début d’un long et périlleux chemin vers la valorisation d’un patrimoine aussi rare que sublime. Un patrimoine dont le souvenir ne doit pas uniquement s’écrire noir sur blanc, mais également dans la mémoire de ceux qui y vivent.