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A Zagora, les oasis ont été à l’honneur, et l’appel ayant couronné les travaux scientifiques de cette édition a mis la lumière sur cet espace magnifique, certes, mais souffrant des changements climatiques, des politiques publiques inefficaces, mais aussi de l’action humaine aux antipodes des nouveaux défis climatiques.
L’alerte relancée depuis Zagora plaide en faveur des populations locales, première victime des changements climatiques. Cette manifestation a été une occasion pour mettre la lumière sur les disparités à l’échelle mondiale entre un Nord pollueur et un Sud payeur, d’une part, mais aussi entre différentes régions dans un même pays comme le Maroc, d’autre part.
Les participants à ce Forum initié sous le thème «Les oasis face aux changements climatiques: quelle intégration entre les dynamiques engagées?», ont également appelé à la reconnaissance internationale des oasis comme faisant partie des écosystèmes vulnérables construits comme des ensembles cohérents d’occupation du territoire (palmeraie, habitat, pâturage…) historiquement résilients et indispensables pour toute perspective d’adaptation aux changements climatiques.
Plus de 250 acteurs civils, experts, chercheurs, représentants des pouvoirs publics et des organisations internationales ont partagé leurs points de vue et expériences sur les enjeux et impacts du changement climatique en milieu oasien ainsi que les initiatives qui offrent des perspectives d’avenir aux agrosystèmes oasiens.
Ils ont rappelé que les oasis, historiquement sentinelles des civilisations des espaces arides, se situent sur la ligne de front où s’inscrivent concrètement les impacts du changement climatique, d’où leur mise en garde contre les risques de disparition progressive de ce patrimoine de l’humanité (diminution des cumuls pluviométriques, sécheresses récurrentes, accroissement des événements climatiques extrêmes, persistance et aggravation de l’insécurité alimentaire, dégradation des terres et des sols ... ).
Le ton des débats n’a pas été des plus sereins, les promesses des responsables n’ayant toujours pas été traduites dans les faits. Experts et acteurs de la société civile se sont pliés à un exercice de conscientisation et de sensibilisation. Il ont demandé la reconnaissance et la mise en œuvre participative d’une gestion durable des ressources naturelles et foncières oasiennes articulant savoir-faire traditionnel, techniques innovantes, systèmes de suivi et d’information permettant de renforcer les capacités de résilience des oasis et les modes de vie qui leur sont liés.
Dans ce contexte, l’eau, ressource vitale, reste toujours menacée, les besoins étant déjà supérieurs à l’offre. D’où la nécessité d’une prise en compte spécifique dans les politiques publiques, mais aussi d’une coordination et d’une concertation accrues entre tous les acteurs du territoire permettant la convergence et la cohérence des initiatives de développement local.
Les participants se sont également engagés à porter une voix collective des oasis lors de l’événement de Marrakech, et de là chercher les possibles voies d’expression. Une perspective qui serait l’ultime opportunité de réhabiliter les oasis.