-
Le mythe de l'autodétermination Tel que démonté par Abderrahmane El Youssoufi et Omar Benjelloun
-
Conseil mondial de l’Internationale socialiste à Rabat : L’USFP architecte d’une diplomatie d’influence éclairée
-
Le Grand Mufti d’Al-Qods salue le soutien du Maroc, sous le leadership de SM le Roi, au peuple palestinien
-
Clôture de la 10e Session ordinaire du CTS justice de l'UA
-
Maroc-Etats-Unis: Une année foisonnante d’un partenariat stratégique prometteur
Acteurs politiques, associatifs et syndicaux ont participé à ce forum qui avait pour objectif de mettre en exergue le rôle des institutions liées aux droits humains dans le processus d’instauration et de consécration de la démocratie.
Lors de son exposé introductif, Abdallah Saâf, membre de la commission chargée de la mise en place du projet de la future Constitution, a déclaré que les institutions représentatives au Maroc ne bénéficient pas de la confiance des citoyens. Pourtant, selon une étude réalisée par la sociologue Rahma Bourqia, «ce sont les institutions étatiques, telles l’institution militaire et la sûreté nationale qui en bénéficient», a-t-il noté. Par ailleurs, l’ex-ministre de l’Education nationale a affirmé que le Maroc n’a pas encore franchi la phase de la production d’un capital social ni réalisé sa transition culturelle. Ainsi, pour lui, il n’y a pas d’autre alternative que de répartir les richesses nationales de manière équitable. Il a expliqué que la mise en place de politiques publiques efficaces et citoyennes notamment dans les secteurs du travail, de l’enseignement et de la sécurité est une priorité, avant d’ajouter que la question des libertés et droits humains figure en deuxième position.
Le sociologue et politologue marocain Abdallah Saâf a ajouté que notre société est structurée selon des relations pyramidales de classes. Cela, affirme-t-il, freine l’instauration de relations basées sur la confiance entre le citoyen et les institutions politiques et administratives. Enfin, il a souligné que l’absence de confiance en les institutions provient du fait que l’Etat marocain, par son caractère néo-patrimonial, est incapable de répartir les richesses nationales de manière juste sur l’ensemble des populations, ce qui crée des classes marginalisées et d’autres qui profitent du système.
Le second volet de cette journée a été consacré à la présentation des évaluations et opinions sur les institutions consultatives et nationales créées par Dahir. Pour Mohamed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme, le Dahir portant création du nouveau Conseil national des droits de l’Homme constitue une avancée considérable parce qu’il dote cette institution de prérogatives plus larges que l’ancien CCDH. M. Sebbar a rappelé que le CNDH ne représente ni l’Etat ni la société civile. Son rôle principal est de plaider contre les violations des droits humains et présenter des opinions consultatives qui doivent être prises en considération.
Représentant du Médiateur qui vient de se substituer à Diwan Al Madhalim. M. Belmahi a déclaré que cette institution jouera un rôle de dénonciation des administrations récalcitrantes reposant sur la bureaucratie et les pousser au respect de la primauté du droit et de l'équité. D’autant plus, le Médiateur, déclare-t-il, sera une institution capable d'être au plus près des citoyens et de leurs doléances et favorisera la culture de la transparence au sein des administrations.
Rappelons enfin que ce Forum a également été marqué par les interventions du président de la HACA, de l’IRCAM, de l’ICPC et du CCME.