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Ledit communiqué prévoit la rentrée dans le primaire pour le mercredi 11 septembre tant au niveau du public que celui des établissements privés. Calendrier qui sera difficilement appliqué car les écoles privées ont pris l’habitude de se fixer elles-mêmes les dates d’entrée avant même l’annonce du calendrier de la rentrée par le département Louafa. Les élèves du secondaire collégial et qualifiant retrouveront les classes le jeudi 12 septembre. Là aussi, il faut s’attendre à des dysfonctionnements dans la plupart des établissements. Et dire que les élèves seront effectivement en classe ce jour n’est qu’une illusion. La rentrée pour les classes préparatoires des diplômes techniques supérieurs a été fixée au 16 septembre. Auparavant, les enseignants auront signé le PV d’entrée qui marque la reprise le 3 septembre. Leurs collègues de l’administration feront de même un jour avant.
A cet effet, le communiqué du ministère de l’Education nationale annonce aux parents que la deuxième phase pour les inscriptions et les réinscriptions s’étalera du 2 au 7 septembre.
Mais au-delà des communiqués et des interrogations sur le maintien du même ministre à la tête du département de l’Education ou son départ, le grand défi de tous les acteurs est d’amorcer la réforme annoncée dans le discours Royal du 20 août 2012. Qu’a-t-on fait depuis le discours Royal ? Où en est le Conseil supérieur de l’enseignement ? Qu’en est-il de la Charte de l’éducation et de la formation? Il semble que l’actuel gouvernement n’en a cure. La situation ne fait qu’empirer et un programme de réformes bien défini avec des échéances et une feuille de route n’existent pas. On patauge dans les difficultés quotidiennes laissant la réforme dans les placards. L’enseignement est l’affaire de tous, car il y va de l’avenir de tout un pays. Tous les acteurs du secteur conviennent aujourd’hui qu’on n’est pas sur la bonne voie.
Certes, des pas ont été accomplis et réussis dans ce domaine, mais l’école publique a besoin d’une réforme qui lui permettrait d’amorcer le processus d’une mise en place d’un système éducatif à même d’atteindre les objectifs socio-économiques et éducatifs dans les 20 années à venir. Les différents acteurs sont unanimes sur la nécessité d’un changement. Il faut repenser l’école en traçant les objectifs et les horizons à atteindre loin de toute surenchère politicienne. Pour ce faire, il faut associer les concernés, à savoir les enseignants pour l’établissement de la feuille de route qui mènera l’école vers des buts clairs et bien définis.
Syndicats, associations des parents, administrations, enseignants et élèves ont intérêt à se mettre à table pour un débat national qui sauverait notre enseignement d’une véritable déroute. Entre autres, certaines questions prennent prioritairement le devant, à savoir la poursuite du processus de mise à niveau de l’infrastructure scolaire, la promotion de l’enseignement préscolaire, la lutte contre la déperdition, le perfectionnement de la qualité de l’enseignement et l’amélioration des techniques de communication et d’information dans le cursus scolaire.
Mais au-delà de la rentrée scolaire proprement dite, d’autres rentrées seront attendues. Il s’agira de celle du Conseil supérieur de l’enseignement qui se fait désirer et qui aura un rôle primordial à jouer dans la préparation de la réforme qui ne doit être ni précipitée ni politisée mais posée et sereine. D’autre part, la rentrée sociale risque fort d’avoir un impact sur le déroulement de la rentrée scolaire car si le corps enseignant se dit mobilisé pour une réforme du système, il est aussi solidaire et décidé à défendre ses droits et ses revendications légitimes.