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Mohammed Malal, président de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication a mis en avant, discours royal à l’appui, l’aspect participatif et inclusif du conseil qui se veut un espace de partage et de dialogue qui reflète l’identité multiple et ouverte de la culture marocaine.
« Le Conseil national des langues et de la culture marocaines devrait contribuer d’une part à la déclinaison d’un projet sociétal homogène basé sur l’identité multiple du royaume. Et à l’amélioration de la qualité et de la rentabilité de notre système linguistique à même de satisfaire les attentes des acteurs culturels et artistiques d’autre part», a tenu à préciser Mohammed Malal.
Cette journée d’étude, qui se veut une contribution au débat public prenant pour sujet le projet de loi organisationnelle 04-16 portant sur la création du Conseil national des langues et de la culture marocaines, a été rehaussée par une participation qualitative et quantitative de plusieurs instances et figures académiques, associatives et culturelles.
La question de pérennité et d’indépendance de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et de l’Académie Mohammed VI de la langue arabe fut au cœur de ce débat. A ce sujet, plusieurs intervenants ont appelé à la consolidation de ces deux acquis institutionnels comprenant de grandes compétences en matière culturelle et linguistique.
Houcine Moujahid, secrétaire général de l’IRCAM a appelé à une indépendance financière et administrative de son institut à fin de le doter des ressources humaines requises pour la consolidation et l’amélioration de ses acquis cumulés.
Une position reprise et soutenue par Ahmed Assid, président de l’Observatoire amazigh des droits et des libertés.
« Il est inconcevable qu’un conseil consultatif exerce sa tutelle sur des institution indépendantes. Une indépendance qui n’a pas été respectée par le projet de loi qui reflète une volonté de consignation des débats publics sur la question des langues», a tenu à préciser Assid.
Pour Abdellah Badou, président du Réseau amazigh pour la citoyenneté, le projet de loi est discriminatoire envers la langue amazighe. Prérogatives de l’Académie Mohammed VI de la langue arabe à l’appui, l’intervenant a appelé à des prérogatives similaires pour l’IRCAM en vue d’optimiser les deux langues à pied d’égalité.
Pour Mohammed Toud, le projet de loi organisationnelle a dégradé le statut de l’Académie Mohammed six de la langue arabe en lui retirant plusieurs prérogatives mentionnés dans le texte de loi portant à sa création. A cet effet, Toud estime que la mission de l’Académie sera vouée à l’échec puisqu’elle ne fera partie que des cinq entités composant le conseil national des langues et de la culture marocaine.
Pour Mohammed Laarej, ministre de la Culture, le débat public lancé autour du projet de loi organisationnelle 04-16 démontre la volonté d’une élaboration participative et concertée de ce texte de loi. Il a estimé que le débat autour de la question linguistique au Maroc prend un aspect politique, social, historique, et culturel à la fois.