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Une session qui fera donc date. Non seulement au niveau de l’Union socialiste des forces populaires, mais au niveau de tout un pays et de la dynamique des changements et réformes devant permettre d’instaurer l’Etat de droit, aspirations et objectif pour lesquels les militants ittihadis n’ont cessé d’œuvrer.
Le Conseil national de l’USFP, après avoir pris note du rapport du Bureau politique et de la situation prévalant sur la scène arabe, a élaboré une bonne dizaine de recommandations.
Les révoltes populaires que connaît plus d’un pays arabe allant dans le sens d’un changement démocratique devant aboutir à l’instauration d’un Etat de droit au vrai sens du terme ont été saluées à leur juste valeur, et «la répression et la violence criminelle exercées par les dictatures arabes, en déchéance condamnées» sans équivoque. La Libye étant citée, en particulier.
Pour avoir fait preuve d’un grand sens de responsabilité pour un Maroc démocratique, libre et évolué, la jeunesse marocaine qui a manifesté le 20 février à travers les différentes régions du pays, constitue assurément un motif de fierté.
Ses revendications correspondent, d’ailleurs, parfaitement à celles que l’USFP n’a cessé de faire valoir depuis son 3ème Congrès et jusqu’au 8ème. Une monarchie parlementaire, l’indépendance de la justice, la lutte contre la prévarication et la corruption, et contre l’économie de rente, entre autres réformes constitutionnelles et institutionnelles, ont depuis toujours fait partie des priorités du Parti des forces populaires.
Au niveau arabe et avec l’expérience de l’alternance, le Maroc avait bien quelque longueur d’avance sur le plan arabe ; s’il n’y avait pas, à un certain moment, quelque penchant de faire avorter cette expérience, notre pays en aurait pleinement profité sur la voie d’une démocratie authentique. Aujourd’hui, il ne peut y avoir d’autre choix que de reprendre ce parcours pour parachever la transition vers un Etat de droit et d’institutions et une société où prédominerait la justice sociale.
Aussi le Maroc se doit-il de s’orienter vers une réforme constitutionnelle aussi globale que profonde, à commencer par l’instauration d’une monarchie parlementaire allant de pair avec une séparation de pouvoirs telle qu’elle est conçue selon les critères universels de la gestion démocratique moderne.
Le Conseil national estime de ce fait qu’il est indispensable d’entamer, dans les plus brefs délais des réformes politiques et constitutionnelles fondamentales qui auraient pour effet de motiver les citoyennes et les citoyens pour une réconciliation avec la politique et de rétablir le lien entre les décisions électorale et politique et le vécu quotidien.
Le Conseil national recommande de ce fait l’élaboration d’un agenda de réformes politiques, économiques et sociales selon un calendrier préétabli et dans le cadre d’un programme national.
La lutte contre la corruption, l’économie de rente, comme l’établissement de l’égalité des chances et de la consolidation de la concurrence doivent figurer parmi les priorités de cet agenda. Ces réformes doivent viser le renforcement de l’économie nationale, la réduction des disparités sociales, et la satisfaction des besoins primordiaux des citoyens concernant l’emploi, l’éducation, la santé, le logement, entre autres prestations sociales. Réformes qui doivent s’étendre également au paysage médiatique national et en particulier celui audiovisuel.
Le Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires devrait entamer incessamment un dialogue franc et sincère avec ses alliés et ses partenaires au sein de la majorité gouvernementale afin que la revendication de ces réformes politiques et constitutionnelles soit intégrée dans un programme commun qui sera soumis à Sa Majesté le Roi et qui devra constituer une évaluation de la participation de l’USFP au gouvernement et, le cas échéant, une prise de position pour y rester.
Le Conseil national appelle, par ailleurs, à une rationalisation et un renforcement d’un multipartisme effectif qui doit trancher avec cette volonté visant la balkanisation et la banalisation affectant le champ politique et ce pour de basses raisons électoralistes.
Le Conseil national a également insisté sur les fondamentaux nationaux relatifs à l’intégrité territoriale du pays. Il a condamné toutes les manœuvres des ennemis qui tentent de faire perdurer ce conflit artificiel, ce qui a pour conséquence de retarder l’édification de l’unité du Maghreb. Les membres du Conseil national sont convaincus de la forte corrélation dialectique entre le parachèvement de notre intégrité territoriale dans ses différents volets et l’édification d’une véritable démocratie avec ses exigences politiques et institutionnelles, exprimée par notre parti à plusieurs reprises. A cet effet, le Conseil national estime que la réalisation des réformes urgentes pourra consolider la force de négociation de notre pays, renforcer son front intérieur et rassembler davantage de soutien à sa position au sujet du plan d’autonomie pour nos provinces sahariennes au sein des instances internationales.
D’autre part, le Conseil national tout en rappelant que l’USFP à travers son passé militant, a toujours privilégié les intérêts suprêmes de la Nation au détriment de toute considération partisane ou politicienne étroite. Il appelle avec insistance à l’adhésion immédiate pour la réalisation des réformes primordiales pour que notre pays puisse surpasser tous les blocages qui retarderaient sa transition vers la démocratie.
Le Conseil national lance, d’une part, un appel aux militantes et militants pour un large dialogue avec toutes les couches sociales dans le cadre d’une mobilisation autour des réformes souhaitées, et d’autre part, pour le renforcement et la dynamisation de l’outil du parti comme le stipulent les précédentes recommandations.
Il a enfin annoncé que la tenue du prochain Conseil national aura lieu le 19 mars afin de préparer le 9ème Congrès national.