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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
1- La Fidélité de notre parti au martyr Mehdi Ben Barka qui a vécu en Ittihadi et qui a rendu l’âme en martyr ittihadi, ce qui exige de nous à placer son affaire bien au dessus de toute surenchère et nous pousse à redoubler d’insistance pour que soit connue toute la vérité concernant son dossier, et ce dans le cadre de la confirmation et la consolidation de la réconciliation nationale et celui de la justice transitoire.
Le Conseil national se félicite de la commémoration par le parti du cinquantième anniversaire de l’enlèvement et l’assassinat du martyr Mehdi Ben Barka dont le parcours exemplaire a illustré les valeurs du militantisme permanent contre la tyrannie et pour l’option révolutionnaire dans l’édification d’un Maroc démocratique moderniste et progressiste tranchant avec toutes formes de sous-développement, d’analphabétisme, de pauvreté et d’inégalités entre les citoyens et les différentes régions du pays…Autant de nobles objectifs se situant également dans une perspective d’unité entre l’indépendance du Maroc et le soutien d’un front uni contre les forces de la colonisation et du sous-développement.
Notre parti tient d’une part à commémorer ce triste anniversaire au nom de la Fidélité à tous les martyrs et à toutes les victimes du militantisme pour la liberté et la démocratie s’inspirant du patrimoine éternel légué par Mehdi.
Et, d’autre part, à continuer à exiger que la vérité concernant le dossier du martyr soit connue pour donner tout son sens à la réconciliation nationale, d’autant que la lettre Royale à l’occasion du cinquantième anniversaire a mis l’accent sur la méthode pacifiste de Mehdi Ben Barka et sur le fait qu’il compte parmi les nationalistes qui ont marqué l’Histoire du Maroc moderne.
2- Fait observer la solidité et la force du discours Royal prononcé à l’occasion de la commémoration du 40ème anniversaire de la Marche Verte, en le considérant comme une rupture pour faire face au complot de l’attentisme et à la perpétuation de la stagnation en vue de pérenniser la politique de chantage et de rente ainsi que d’entraver le saut qualitatif que l’on se doit de réaliser au niveau du développement et du progrès. Tout ceci a pour objectif final de mettre fin à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré et dont les grands perdants sont les peuples du Grand Maghreb.
3- Condamne fermement les crimes terroristes qui ont fait des dizaines de victimes à Paris et qui s’inscrivent dans une stratégie coordonnée qui a abouti au crash de l’avion russe au Sinaï et à l’attentat perpétré au Liban.
Tout en présentant ses sincères condoléances aux familles des victimes et exprimant son entière solidarité avec elles, le Conseil national considère que cette guerre terroriste n’est que le résultat d’un complot abominable que nourrit un discours idéologique et religieux extrémiste auquel sont alloués des moyens financiers considérables pour sa propagation et qui est orchestré par des parties dont la force et les moyens dépassent de loin ceux des cellules terroristes exécutantes.
4- Exprime son soutien total au mouvement social qui s’emploie à contrer la politique économique et sociale du gouvernement, entre autres actions la décision d’organiser une grève nationale outre les grèves sectorielles et les mouvements de protestation. Il exhorte également l’ensemble de ses organisations provinciales, régionales et sectorielles à adhérer massivement à cette dynamique.
En dépit des réformes structurelles réalisées à l’ère du gouvernement d’alternance et l’instauration de la nouvelle Constitution de 2011, le Conseil national déplore que la politique économique menée par le gouvernement actuel ait réduit à néant toutes ces réformes, en étant dans l’incapacité de juguler les grandes problématiques économiques et sociales qui se caractérisent, notamment, par la faiblesse du taux de croissance, l’augmentation de l’endettement extérieur, l’ampleur du chômage des jeunes, la détérioration continuelle des secteurs de l’enseignement et de la santé. De même que le Conseil national constate que cette politique vient à bout du niveau de vie de larges couches sociales à travers les hausses successives des redevances d’eau et d’électricité, et ce au moment où les salaires stagnent et les chances d’emploi s’amenuisent.
De ce fait, cette situation catastrophique traduit l’incapacité du gouvernement à avoir une vision à même d’édifier une autre société qui aspire à affronter toutes les formes de prévarication et à mettre fin aux disparités sociales ; au contraire, il ne cesse de faillir progressivement à ses engagements envers la société, en s’orientant vers un modèle de capitalisme sauvage.
5- Salue l’évaluation préliminaire établie par le Bureau politique et les organisations provinciales, régionales et locales du parti. Laquelle évaluation a mis à nu les graves violations qui ont entaché les dernières élections, ce qui a porté atteinte à la crédibilité de l’action politique donnant l’occasion aux corrompus, aux marchands des élections et aux opportunistes, au nom de la religion, d’investir les rouages de l’Etat.
Il confirme également que la réforme constitutionnelle n’a pas été accompagnée par de profondes réformes aux niveaux politique, juridique, administratif et médiatique non sans évoquer la marginalisation du rôle de l’Institution législative et la régression de la gouvernance dans ses volets politique et économique.
Quant aux prochaines élections législatives et vu l’importance cruciale du dossier de la réforme politique et électorale, le Conseil national appelle tous les partenaires à un dialogue national global et serein sur le système électoral, ce qui exige la révision totale de ce système : les listes électorales, le découpage, les modes de scrutin, la supervision et la garantie de la transparence des élections, l’interdiction de l’utilisation de l’argent sale, l’empêchement de toute exploitation des réseaux de bienfaisance dans les élections, et l’instrumentalisation opportuniste des mosquées et des fêtes religieuses à des fins électoralistes.
6- Le Conseil national salue la proposition du Premier secrétaire ayant trait à l’élaboration d’une plateforme socialiste pour remédier à la balkanisation de la gauche marocaine, et ce en vue de constituer un front national de gauche démocratique, politique, syndical et associatif à même de répondre aux aspirations de larges couches du peuple en démocratie et modernité, d’autant plus que l’USFP, aux côtés des forces de gauche, a toujours été au cœur de la lutte contre le despotisme et grâce aux sacrifices des centaines de martyrs et des milliers de prisonniers et de réfugiés, plusieurs acquis ont été réalisés et sur lesquels il ne faut aucunement revenir
Dans cette perspective, il considère qu’il ne faut pas hypothéquer l’avenir du pays en oscillant entre deux pôles de droite qui ne sont que deux faces de la même monnaie, alors que l’avenir de la démocratie est tributaire, comme l’atteste l’Histoire du Maroc et des peuples, de l’existence d’un pôle socialiste moderniste. Ce pôle existe aujourd’hui dans la société marocaine, représenté par toutes les forces vives composées de formations politiques, d’associations des droits de l’Homme, de syndicats des salariés, d’organisations professionnelles, de catégories des jeunes instruits et d’intellectuels éclairés.
Le regroupement de ces forces démocratiques et modernistes au sein d’un front constitue le seul garant de résistance en vue de défendre la dignité, la justice et l’égalité et de faire face à la droite, toutes tendances confondues.