-
Nos vœux
-
L’heure du retour au pays des réfugiés syriens aura-t-elle sonné ?
-
Benkirane pérore sur les incendies et la «colère divine»
-
Comment le Maroc redéfinit les standards du tourisme
-
Célébration du Nouvel An amazigh : Un événement majeur reflétant la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine amazighs
La tentative du wali et de certains élus de trouver, au plus vite, un terrain d’entente pour éteindre l’incendie qui menace d’embraser le Conseil de la ville semble tomber à l’eau.
« L’absence de la majorité de Sajid et de ses proches des travaux de la session extraordinaire nous a intrigués alors qu’elle est censée être présente aujourd’hui pour défendre et adopter les points liés aux projets du tramway, du grand théâtre de Casablanca et du rond-point de Sidi Maârouf défendus par le maire de la ville et sa majorité», s’est interrogé Moustafa Rahin, élu de la ville.
Pour l’édile casablancais, quelle que soit leur réponse, l’essentiel est ailleurs. Selon lui, la suspension de la session d’avant-hier donne bien une idée sur l’intensité des clivages qui règnent au sein du Conseil et de la difficulté de parvenir à un compromis après des mois de controverse au sujet du compte administratif. « Ce qui s’est passé avant-hier constitue un point de non-retour qui démontre que toutes les solutions ont été épuisées et qu’en dehors de l’intervention du ministre de l’Intérieur, toute issue de cette crise est irréalisable, voire imaginable. D’autant plus que le délai qui nous sépare des élections communales est près de sept mois », nous a-t-il déclaré.
Un avis qui ne semble pas avoir la majorité puisque d’autres voix appellent à une dissolution du bureau dirigeant du Conseil et la réélection d’un autre. Pour eux, l’intervention des autorités de tutelle risque de compliquer davantage la situation.
«A vrai dire, chaque partie tient un discours et son contraire sur la sortie de la crise et les coalitions relatives à cette question se font et se défont avec une rapidité déconcertante. Ainsi, vu cette situation politique si fragile, l’opportunisme de certains élus et l’entêtement de la présidence, on peut affirmer que toute solution est presque impossible.Il faut également intégrer un autre paramètre, c’est celui des prochaines échéances électorales. Chaque élu pense à sa réélection et du coup chacun va la jouer à sa manière. Car si certains optent pour la prudence, d’autres font parfois jouer la surenchère à outrance», nous a confié un observateur avisé. Notre interlocuteur nous a expliqué, par ailleurs, que la situation risque de s’altérer davantage vu que les conditions d’une bonne entente entre les composantes du Conseil de la ville n’ont pas encore été réunies. « Le refus de fournir les documents concernant les projets structurants, objet de la tenue de la session extraordinaire, aux édiles de la ville réunis la semaine dernière au Conseil de la ville et la convocation des uns et l’ignorance des autres, je ne crois pas qu’avec de telles attitudes, on peut établir des relations de confiance et de respect mutuel», a-t-il conclu.