Le Conseil de la ville de Casablanca : De mal en pis


Hassan Bentaleb
Jeudi 27 Octobre 2011

Au Conseil de la ville de Casablanca, les sessions se succèdent et se ressemblent. Ainsi, après l’échec de la tenue de la session extraordinaire du 11 octobre, faute de quorum, la session  ordinaire d’octobre 2011 a connu le même sort. Elle s’est soldée par un échec faute de majorité. Seuls neuf élus ont répondu présent. Le reste, y compris des membres mêmes du bureau dirigeant, a préféré bouder la session.
«Il est regrettable que l’ensemble des organes de la gestion de Casablanca soient bloqués depuis pratiquement une année, ce qui entrave, par la force des choses, un bon nombre de projets structurants pour la ville », se désole Kamal Dissaoui, membre du Conseil de la ville qui juge la situation alarmante susceptible de dégénérer si  les subventions du Conseil de la ville ne sont pas votées lors de cette session ordinaire d’octobre. «Si la situation actuelle perdure, il faut s’attendre à partir du 1er  janvier à ce que ce blocage frappe de plein fouet les arrondissements», précisant que  le travail de proximité effectué par ces derniers s’en ressentira à coup sûr. « C’est, explique-t-il, l’ensemble des services municipaux, ambulances mortuaires et autocars qui ne pourra plus fonctionner».
Une situation qui risque d’empirer et on le doit à cette léthargie dont le conseil de la ville de Casablanca a trop de mal à se départir. « Il y a plus grave, poursuit Kamal Dissaoui. Même les services sociaux et médiaux risquent d’être également entravés ».
Pour lui, ce sont les Casablancais et particulièrement les plus nécessiteux qui vont subir directement les conséquences de ce blocage politicien. « L’image de la politique et des politiques va être encore une fois ternie. Ce qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le taux de participation aux prochaines échéances électorales », avertit-il.
La présidence du Conseil de la ville se doit, ajoute notre interlocuteur, de tirer les conclusions  de la perte de sa majorité et le ministère de tutelle, pour sa part, doit prendre les mesures qui s’imposent.
A rappeler que la session extraordinaire, tenue le 11 octobre, suite à une tentative du wali et de certains élus, a été suspendue faute de quorum. Seuls 52 élus de l’opposition avaient répondu présent. Le reste a préféré être aux abonnés absents. Notamment les élus de l’UC, du PAM, du RNI et certains membres du PJD.  Pour nombre d’élus, la suspension de la session extraordinaire a démontré l’ampleur des clivages qui règnent au sein du Conseil et de  la difficulté de parvenir à un compromis après des mois de controverse au sujet du compte administratif.


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