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D’aucuns, dans un mouvement impulsif, ont estimé qu’il y a déjà assez d’associations sur le terrain. Nul besoin d’en créer d’autres. Ahmed Ghayat, l’un des organisateurs et président de l’Association « Marocains pluriels », est très clair là-dessus. Contacté à ce sujet par Libé, il nous a expliqué, sans ambages, que l’idée n’est pas de créer une association. Les responsables ont opté pour une autre alternative. « Ils vont adopter le mode de fonctionnement d’un Collectif. En effet et toujours d’après notre interlocuteur, les responsables du collectif vont mettre à profit leur statut d’artistes afin d’être le porte-parole des citoyens, une sorte de porte-voix. Pour faire entendre la voix de tous ceux qui luttent contre la violence, rien de mieux qu’une tribune artistique pour apporter de l’aide à toutes ces associations. « Qui mieux d’autre que Don Big à travers ses clips et Noureddine Lakhmari, à travers ses films, pour ne citer que ces exemples, est à même de véhiculer des idées qui contribueront à changer la société ?», a encore indiqué El Ghayat.
Avec Rachid El Idrissi, animateur radio sur Aswat, Amal Essaqr, comédienne, le rappeur Don Big, la journaliste et écrivaine Valérie Morales-Attias et le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari, ils comptent « inscrire dans le code pénal le crime de pédophilie, réveiller les consciences, établir des propositions pour lutter contre la violence urbaine et rurale, initier des actions axées sur l’éducation, la prise en charge psychiatrique des délinquants sexuels, le rôle de l’autorité parentale, la prévention », apprend-on.
Des collectifs, des associations, quelles que soient les appellations qu’on leur donne sont loin de résoudre le problème. C’est un avis partagé par tous. En effet, la problématique réside ailleurs au niveau de l’application des textes de loi (quand ils existent). Déjà le viol d’un enfant est puni d’emprisonnement allant jusqu’à 30 ans. Mais quid de l’application ? A cet effet, la presse a relayé, il y a quelques semaines, l’affaire d’un homme chargé de l’entretien d’une mosquée qui a été reconnu coupable de viol d’un jeune garçon dans une petite ville de la région d’Agadir. A la surprise générale, il a écopé d’une peine de 2 ans de prison. Une mesure qui en a scandalisé plus d’un. « Je n’ai pas de réponse, mais je pense qu’au Maroc un enfant n’a pas la même valeur qu’ailleurs. Il compte pour rien, il est une quantité négligeable. Ailleurs, il est sacré, on ne peut pas le toucher, mais pas ici », a indiqué dans ce sens Nadia Adib, présidente de l’Association « Touche pas à mes enfants », dans une déclaration à la presse.