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Pourtant, au sein de ces 89% de « non », 9 personnes sur 10 se sont dites intéressées par la création de leur propre entreprise. Au sein de cette catégorie, les personnes âgées de 25-35 ans sont légèrement les plus sensibles à cette question.
Pour les 11% restants, c’est l’absence de financement, la complexité des procédures administratives et l’absence de soutien et d’aide qui sont identifiées comme les principaux obstacles qui les empêchent d’accéder au monde de l’entrepreneuriat. Concernant les mesures estimées nécessaires pour la création d’entreprise, il ressort que la majorité des personnes enquêtées (89%) ont estimé que la priorité doit être accordée aux mesures relatives aux facilités de financement et de l’aide à l’implantation des projets. L’assistance et l’accompagnement des entrepreneurs en cours du projet (16%) figurent également comme des axes privilégiés.
Par ailleurs, les enquêtés ont beaucoup mis l’accent sur leur manque d’expérience en matière de gestion et de management, considéré souvent comme un handicap majeur pour la réussite de leur projet. Pour le volet financement, 44% des interviewés ont sollicité des financements à hauteur des montants consignés dans le business plan et sans multiplier les contraintes. 23% ont exigé des subventions du taux de crédit, 16% la simplification des procédures d’octroi de crédit et 14% ont demandé des crédits sans ou à intérêt réduit.
Quant au levier lié à la création d’entreprise, les interviewés ont exigé la simplification des procédures administratives (41%), l’aide pour trouver un local et des équipements (9%) et 3% ont revendiqué l’aide à transformer l’idée en projet. Concernant les secteurs les plus convoités par ces potentiels auto-entrepreneurs, le commerce/vente et le tourisme viennent en tête avec pratiquement 50%, suivis de l’industrie de 12,5%, des TIC de 11,8% et en bas d’échelle le secteur de distribution de 4.4%.
Pour le président du CJD International, l’auto-entrepreneuriat est un enjeu majeur au Maroc d’aujourd’hui caractérisé par un fort taux de chômage et d’emploi précaire. Il est à l’évidence une solution. A ce propos, il pense qu’il est temps d’agir en proposant, entre autres, une fiscalité taillée sur mesure, la création de banques spéciales pour les PMI et les PME, une protection juridique contre la faillite et l’aide et l’assistance dans la gestion.