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Mais le vote n’a eu aucun effet sur l’offensive. Des bombardiers israéliens ont frappé les faubourgs de la ville de Gaza, ont rapporté des témoins. A Beït Lahiya, dans le nord du territoire, des blindés ont bombardé une maison, tuant six Palestiniens membres de la même famille. Selon un porte-parole de l’armée israélienne, 50 cibles ont été visées par l’aviation, dont des sites de lancement de roquettes et des fabriques d’armes.
Quatre roquettes palestiniennes au moins se sont abattues vendredi sur le territoire israélien, où l’armée ne signale pas de nouvelles victimes.
En Israël, le cabinet de sécurité devait se réunir vendredi matin autour du Premier ministre, Ehud Olmert, pour débattre de la résolution, sur laquelle les Etats-Unis se sont abstenus. Un vote est prévu dans la journée pour trancher entre la poursuite de l’offensive et un cessez-le-feu unilatéral, a-t-on appris de source israélienne autorisée.
“Israël a agi, agit et n’agira qu’en fonction de ses propres considérations, des besoins de ses citoyens en matière de sécurité et de son droit à l’autodéfense”, a prévenu la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, dans un communiqué.
Après les bombardements aériens puis l’incursion de blindés, l’état-major de l’armée israélienne semble décidé à obtenir que l’offensive entre dans une troisième phase, avec le déploiement de renforts au sol dans les zones urbaines, au contact des combattants du Hamas.
A Gaza, le Hamas a réagi en ordre dispersé au vote du Conseil de sécurité. Ayman Taha, un des porte-parole du Mouvement de la résistance islamique, a annoncé que l’organisation ne reconnaissait pas cette résolution puisqu’elle n’avait pas été consultée au préalable. Mais un autre représentant a dit que le texte était “à l’étude”. Outre l’appel à un cessez-le-feu immédiat, le texte demande un mécanisme visant à empêcher le trafic d’armes et de munitions entre l’Egypte et Gaza et la réouverture des points de passage aux frontières du territoire palestinien. La résolution plaide aussi pour un “accès sans entrave” des transports de vivres, de carburants et de médicaments à destination de la bande de Gaza, dont les 1,5 million d’habitants dépendent largement de l’aide extérieure. Jeudi, l’agence de l’Onu chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) a décidé de suspendre toutes ses activités “en raison de l’augmentation des actes hostiles contre ses installations et son personnel”. L’UNRWA n’a pas précisé quand elle reprendrait ses livraisons, dont bénéficient jusqu’à 750.000 Palestiniens. Des responsables médicaux palestiniens ont déclaré que le Croissant-Rouge avait découvert 35 nouveaux corps dans des zones de combat du nord et de l’est de la ville de Gaza, jusque là inaccessibles en raison des risques.
Le CICR a accusé pour sa part les forces israéliennes de ne pas respecter le droit humanitaire international en retardant les autorisations d’accès des secours.