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Pour compenser la «déception» ainsi provoquée, le CCG, dans un élan de générosité, a décrété d’accorder une subvention de cinq milliards de dollars pour venir en aide aux deux candidats malheureux au cours des prochaines années.
Pour expliquer leur revirement, les pays du Golfe affirment qu’ils veulent ainsi éviter le complexe grec. C’est-à-dire qu’ils ne veulent pas répéter la même erreur des pays de la zone euro avec la Grèce, laquelle n’était pas dans les mêmes dispositions économiques que le reste des 17 Etats de la zone euro.
Donc à défaut d’une adhésion en bonne et due forme, le CCG serait prêt à intensifier la coordination et la coopération stratégique avec les candidats «évincés».
Ce que l’on a tendance à oublier, c’est que le Maroc, contrairement à la Jordanie, n’a jamais été demandeur ! Il n’a jamais fait acte d’adhésion au groupement des pays du Golfe.
Au contraire, c’est bien le CCG qui a exprimé son vœu pressant de voir le Maroc rejoindre son ensemble !
Heureusement que le Maroc aura eu la perspicacité de ne pas sauter aveuglément sur l’invitation et donc sans réflexion. Tout en se félicitant de la proposition des pays du Golfe, il s’est plutôt montré pondéré, en soulignant que sa préoccupation va plus pour les pays de l’UMA avec lesquels, il partage bien des intérêts tant historiques, humains, économiques et politiques assombris pour le moment par des problèmes artificiels.
La sagacité du Royaume a été finalement payante, prouvant sa longue expérience dans la gestion de ses affaires étrangères.
On se rappelle que l’invite adressée au Maroc par les pays du CCG de rallier leur groupement a surpris plus d’un, et ce, pour plusieurs raisons surtout pratiques. La première et non des moindres, la distance géographique qui sépare les pays du Golfe et le Maroc, les deux entités se trouvant presqu’aux antipodes !
Certes, nous avions avancé qu’il y avait des causes qui pourraient transcender l’éloignement pour justifier ce rapprochement. Il y a d’abord l’unicité de la religion et de courant de pensée, la langue arabe en commun, sans oublier que ce soit dans les pays du Golfe ou au Maroc, les régimes sont héréditaires…
Au-delà du complexe grec, de nombreuses questions nous interpellent : pourquoi ce revirement des pays du CCG? Qu’est-ce qui les a échaudés ? Est-ce que les données qui étaient valables lorsqu’ils avaient fait leur offre au Maroc n’ont plus cours. La conjoncture a-t-elle évolué entre-temps? Ou bien le Maroc a-t-il montré peu d’empressement à répondre à l’invitation de ses frères du Golfe?