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Dans cette perspective, l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) a lancé, mercredi à Casablanca, un appel à manifestation d'intérêt pour sélectionner les meilleurs projets aquacoles dans la zone méditerranéenne de Cap Mazari et Cap Targha.
Cette agence, dont la création fait partie des 16 projets prévus dans le cadre du plan Halieutis, a vu le jour en 2011, dans l'objectif de stimuler “l'aquaculture afin d'en faire un véritable relai de croissance pour le secteur de la pêche nationale, mettre en place un plan d'aménagement du littoral marocain et définir le cadre juridique approprié pour l'exercice de l'activité aquacole et la concrétisation de projets à forte valeur ajoutée”, selon le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch.
Cet appel à manifestation d'intérêt, le deuxième du genre après celui pour le développement de l'aquaculture dans la zone Fnideq-Oued Laou, concerne 260 ha répartis en neuf concessions, dont cinq en conchyliculture de 20 ha chacune, spécialisées dans les huîtres et les moules ainsi que les palourdes dans la zone du cap Mazari situé au large de la côte méditerranéenne. Et ce, en plus de quatre autres de 40 ha chacune consacrées à la pénéiculture (élevage des crustacés).
Les projets attendus devraient drainer un investissement total d'environ 300 millions de dirhams (MDH) et permettre une production annuelle globale de 5.720 tonnes et un chiffre d'affaires annuel total de 258 MDH. Dans un cadre plus global, l'objectif fixé dans le cadre de la stratégie de développement de cette filière est de hisser ce niveau à 200.000 tonnes à l'horizon 2020, ce qui représentera près de 11 % de la production domestique à la même date et permettra de générer un chiffre d'affaires d'environ 5 milliards de dirhams, a souligné le ministre. Par ailleurs, il est à signaler que malgré l'ancienneté de l'activité aquacole au Maroc, elle a connu un rythme de croissance très faible, voire une croissance négative en certaines périodes.
La production nationale a, en effet, enregistré une baisse importante, passant ainsi de 1440 tonnes en 2005 à 333 tonnes en 2010, soit une diminution de l'ordre de 436,36% entre 2005 et 2010. Pour le ministre, « l'activité aquacole se trouve encore à un stade embryonnaire avec une production équivalant à moins de 1% de la production halieutique totale ».
Par ailleurs, les perspectives de ce secteur s'annoncent très prometteuses vu que la consommation mondiale des produits de la mer croît de manière soutenue, malgré la raréfaction des ressources.
La demande intérieure présente, pour sa part, un potentiel intéressant de croissance, du fait qu'elle croît de 8% par an en moyenne grâce à l'amélioration du niveau de vie des Marocains.
Il convient de préciser, par ailleurs, que d'autres appels à manifestation d'intérêt seront lancés prochainement et concerneront la côte méditerranéenne entre Cap Targha et Saidia et en Atlantique les axes Sidi El Abed-Oualidia, la baie d'Agadir, les terres basses de Tahddart, la région de Laâyoune-Boujdour et les baies de Dakhla et Cintra.