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Cette opération, qui s’étalera du 4 juillet au 31 août, se déroulera en quatre périodes d’une quinzaine de jours chacune.
Les colonies de séjour vont accueillir cette année près de 100.000 bénéficiaires répartis sur 49 espaces contre 42.500 pour celles urbaines réparties sur 23 centres.
Afin de réussir l’opération de cette année dont l’objectif est d’atteindre 250.000 bénéficiaires, le ministère de tutelle a indiqué que d’importants efforts ont été déployés pour augmenter la capacité d’accueil des centres d’estivage et améliorer leurs infrastructures.
Des propos largement balayés d’un revers de la main par des professionnels du secteur qui estiment que la réalité des colonies de vacances au Maroc n’est pas si rose et que l’opération de cette année ne semble pas s’annoncer sous de bons auspices.
Pour Ahmed Makkessi, secrétaire général de l’Association Talents pour l’éducation social, l’opération colonies de vacances 2011 risque de ne pas connaître le succès escompté vu les conditions dans lesquelles elle a été préparée.
Dans ce cadre, M. Makkessi a révélé que les préparatifs ont été tardifs du fait que les allocations allouées n’ont pas été engagées à temps, ce qui a impacté fortement la bonne préparation et a retardé la distribution des sièges entre les associations et l’inscription des bénéficiaires.
Le SG de l’association a pointé du doigt également la diminution des budgets alloués à ces colonies ainsi que le nombre de bénéficiaires et les espaces dédiés à cette activité sans parler du manque d’entretien qui les caractérise.
Il considère que les trois années de M. Belkhyat à la tête du ministère ont été une catastrophe pour le secteur des colonies de vacances et que l’opération 2011 sera une année difficile. De son côté, Mohamed Hjioui, vice-président de l’Organisation les enfants du Maroc, a souligné que le tableau n’est pas reluisant, du fait que cette année n’a pas connu de nouveautés ni au niveau organisationnel, ni au niveau des infrastructures encore moins au niveau des allocations allouées à se secteur. Il estime que la situation est au-dessous des attentes et des ambitions du mouvement éducatif marocain.
Même constat du côté d’Abdelhamid Lbyltaa, secrétaire-général de l’Association Chouala, qui pense que le ministre de tutelle manque de vision claire dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse, notamment au niveau de l’institutionnalisation du temps libre et du renforcement de l’offre éducative et culturelle.
A ce propos, il s’est interrogé sur le silence du département de Mouncef Belkhyat concernant la situation des centres de vacances existants et si d’autres nouveaux centres seront créés. Et qu’en est-il des conditions de sécurité, d’hygiène et des moyens d’animation et de loisirs dispensés dans ces centres ?
Pour sa part, Abdellatif El Bydouri, vice-président du Mouvement Toufoula Chaâbya, a souligné que la question des colonies de vacances a été toujours traitée dans la hâte et jamais en profondeur. A cet effet, il estime qu’il est temps de mettre en œuvre les décisions de la stratégie nationale des colonies de vacances établie par le Forum national des colonies de vacances.