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Selon un article publié par El Observador, plusieurs sondages rendus publics lundi par des médias espagnols ont prévu qu’il pourrait faire de même lors des élections générales, mais tous les spécialistes sont unanimes à dire que c’est le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) auquel appartient le chef actuel du gouvernement, Pedro Sanchez, qui les remportera.
Néanmoins, trois sondages publiés hier ont signalé que le parti d’extrême droite y sera crédité de 8,5 % et 9,6 % des voix, ce qui pourrait lui permettre de jouer un rôle qui ne serait pas à négliger dans la formation de la prochaine coalition gouvernementale.
Il convient de souligner, à ce propos, que le document électoral de ce parti d’extrême droite intitulé «100 mesures pour l’Espagne», regorge de propositions hostiles à l’islam et aux migrants et notamment de propositions malveillantes à l’égard du Maroc.
En effet, il demande au gouvernement central d’«exiger du Maroc une reconnaissance et un respect de la souveraineté espagnole sur Sebta et Mellilia » (Mesure n° 28) et de « renforcer les frontières en dressant un mur infranchissable à Sebta et Mellilia…» (Mesure n° 26).
«La percée de Vox en Espagne ne m’inquiète pas, car j’ai foi en la démocratie espagnole », nous a déclaré à ce propos Abdesslam Boutayeb, président du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix et spécialiste des relations maroco-espagnoles. Et d’ajouter : «La montée des partis d’extrême droite est devenue une mode dans plusieurs pays d’Europe, mais je sais que la démocratie espagnole est plus immunisée que la française ou la hollandaise contre les dérives de l’extrême droite ».
Il a, par ailleurs, estimé que le Maroc doit se préparer à ce genre de vagues, car «la montée des extrémistes et des populistes pourrait avoir des répercussions sur les Marocains qui résident dans les pays européens ».
Quant aux propositions et mesures annoncées par Vox dans son document électoral concernant Sebta et Mellilia, il les a considérées comme étant «dirigées essentiellement à l’opinion publique espagnole plus qu’au Maroc. L’objectif de tous les partis extrémistes est de séduire l’opinion publique interne».
Il a également rappelé que les relations entre Rabat et Madrid sont au beau fixe. A preuve, la visite de Pedro Sanchez en novembre dernier au cours de laquelle il a été reçu par S.M le Roi Mohammed VI, et l’hommage rendu à l’ancien chef du gouvernement José Luis Zapatero à Nador où il a reçu en octobre dernier le prix international «Mémoire pour la démocratie et la paix» conjointement avec Aïcha El Khattabi, fille de Mohamed Ben Abdelkim El Khattabi.
«Je crois qu’il ne faut pas forcer la dose concernant la percée de Vox en Espagne. Mais la vigilance reste de mise. Pour cela, il faut travailler dans le cadre d’une stratégie claire avec le PSOE qui gouverne dans ce pays, car la droite espagnole est en crise à cause des scandales financiers qui l’ont secouée. Vox est un produit de ces scandales », a-t-il affirmé. Et d’estimer que ce parti n’est pas un mouvement éphémère, mais il est moins important que les partis d’extrême droite en France ou en Hollande.