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Par contre, l’administration fiscale souligne que la (TSAVA) est une taxe spéciale, annuelle, périodique qui se paie à une date bien précise, avec un délai déterminé. « Il s’agit de la vente d’un timbre fiscal ni plus ni moins. Et le nombre énorme constaté ces dernières années oblige le fisc à exiger du liquide ou un chèque certifié. Imaginez qu’en 2006 et rien que dans un seul bureau de Casablanca, on s’est retrouvé avec 2000 chèques en bois », affirme un contrôleur des impôts.
Il précise également que ce problème a sévi pendant une vingtaine d’années avant que l’administration décide de ne plus accepter le paiement par chèque. Et d’ajouter que les risques de vol sont devenus minimes avec la création des sociétés de transport de fonds. Il faut également signaler que les bousculades de la dernière semaine du mois font parfois faire perdre de l’argent à certains fonctionnaires qui peuvent se tromper de catégorie et par conséquent, se retrouver en fin de journée avec un déficit. Si l’on ajoute les faux billets glissés dans les liasses, on peut envisager le risque que court un fonctionnaire qui n’est pas habitué à une tâche effectuée uniquement au mois de janvier. On a souvent réclamé le télépaiement comme c’est le cas pour les autres taxes, mais pour le moment, les impôts payés via Internet sont ceux des contribuables ayant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions de dirhams. De plus, cette opération d’informatisation nécessite une base de données, une étroite collaboration avec le ministère de l’Equipement et des Transports et un grand investissement, ce qui n’est pas le cas pour le moment. Pour l’administration fiscale, ce sont les contribuables qui créent des bousculades en ne se présentant aux guichets que la dernière semaine de janvier.
Cette année, l’opération a été lancée précocement dès la mi-décembre, mais le taux de recouvrement reste relativement faible. « Vous êtes là, vous voyez qu’il y a peu de monde, c’est maîtrisable. Mais dès le 25 du mois, il va y avoir une foule monstre devant ces guichets .Il faut dire que le citoyen ne contribue pas à faciliter cette opération », nous confie un fonctionnaire aux impôts. « Je ne nie pas qu’il y a parmi les fonctionnaires , ceux qui aiment nager en eau trouble, d’où l’apparition des intermédiaires, mais cela reste rare », a-t-il ajouté.
Devant un bureau de Casablanca dans la préfecture de Sidi Ottmane, nous avons été témoins nous-mêmes de ces intermédiaires qui vous demandent les documents nécessaires et reviennent avec la vignette en quelques minutes. Vous ne payez qu’après avoir eu votre quittance avec « une petite majoration » qui varie entre 50 et 200 DH, selon la tête du client et l’opération à effectuer. Bien sûr dans ce cas, il y a risque de falsification du récépissé. Pour les grandes sociétés, la direction des impôts a instauré une faveur.
Ce sont les fonctionnaires qui vont sur place pour vendre les vignettes dans les bureaux de ces grandes entreprises qui comptent un grand nombre de véhicules. A titre d’exemple, on citera l’OCP, Maroc Telecom, Lydec, etc « La direction des impôts doit multiplier les bureaux de vente et permettre l’achat des vignettes dans les guichets des banques ou Barid Al Maghrib », nous suggère un contribuable rencontré dans un point de paiement. Cependant ,l’opération est confrontée à des problèmes techniques et administratifs. Par exemple, comment contrôler la quittance de l’année précédente ? L’administration parle d’un imminent projet pour résoudre ce problème et faciliter l’opération et pour les contribuables et pour les fonctionnaires. Il s’agit d’un moyen de recouvrement par le biais des sociétés d’assurance.
Les vignettes seront associées à l’assurance. Il s’agit d’une sorte de pack obligatoire à travers lequel le contribuable s’acquitte de sa police d’assurance et de sa vignette .Le projet devait voir le jour en ce début 2011, mais il semble que les assurances manifestent une certaine avidité en réclamant 3,5% de chaque vignette vendue. L’opération a été donc ajournée et verra le jour probablement en 2012. Ce système mis en place atténuera certainement le calvaire du contribuable pour l’achat de sa vignette.