Elle s’est rapprochée significativement de son niveau d’avant-crise, malgré le contexte international difficile, a indiqué ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances dans une note de conjoncture du mois de janvier (N°311).
D’après le document rendu public récemment, « depuis le début de son redressement à partir du deuxième trimestre 2021, la valeur ajoutée du secteur du transport et entreposage a maintenu une évolution positive au cours de l’année 2022 ».
En effet, elle a enregistré une croissance, en glissement annuel, de 5,7% au premier trimestre 2022, de 10,8% au deuxième trimestre 2022 et de 5,5% au troisième trimestre 2022.
En fin de compte, la valeur ajoutée du secteur du transport s’est raffermie en moyenne de 7,3% en une année, a noté la DEPF dans sa note de conjoncture.
Il est à noter qu’« après avoir récupéré 70,4% à fin septembre 2020 et 80,4% à fin septembre 2021 de son niveau precrise, la valeur ajoutée du secteur a récupéré 86,1% à fin septembre 2022 de son niveau d’avant la pandémie », a relevé la même source faisant état de taux de récupération de 83,5% au premier trimestre 2022, de 80,8% au deuxième trimestre 2022 et de 94% au troisième trimestre 2022.
Selon une analyse de la DEPF, le transport aérien a poursuivi sa dynamique au quatrième trimestre 2022. Elle en veut pour preuve que « le trafic de passagers accueillis aux aéroports nationaux a récupéré 100,5% de son niveau antérieur à la crise, recouvrant un taux de récupération de 101,3% au mois d’octobre, de 95,9% au mois de novembre et de 103,9% au mois de décembre 2022».
Il est important de noter que 20,6 millions de passagers ont été enregistrés au terme de l’année 2022, ce qui correspond à une hausse de 107,1% par rapport à l’année précédente.
« Comparé à son niveau à fin 2019, ce trafic représente 82,1% après 63,7% à fin juin 2022 et 39,6% à fin 2021 », a estimé la DEPF affirmant que les mouvements aéroportuaires et le trafic du fret aérien ont, pour leur part, représenté à fin 2022, respectivement, 83% et 72,6% de leurs flux enregistrés durant la même période de l’année 2019.
Quant à l’activité portuaire, il ressort de la même note de conjoncture que « le volume du trafic réalisé au sein des ports gérés par l’ANP a atteint 87,2 millions de tonnes à fin 2022 », a-t-on souligné de même source. Ce qui s’est ainsi traduit par une légère baisse par rapport à son niveau d’avant-crise (-0,8%).
Comme le fait remarquer la DEPF dans sa note, il s’est cependant replié, en variation annuelle, de 4,2%, après une baisse de 1,6% un an auparavant, et ce suite au recul du trafic des exportations de 18,5%, atténué par la hausse de celui des importations (+2,4%), du cabotage à l’import (+27,2%) et du cabotage à l’export (+37,2%).
Il faut cependant préciser que le repli constaté au niveau de l’activité des ports gérés par l’ANP « a été largement compensé par la bonne dynamique du complexe portuaire Tanger Med, dont le volume du trafic a atteint 107,8 millions de tonnes à fin 2022, en augmentation de 6% en une année ».
En effet, que ce trafic s’est situé à 55% de l’ensemble du tonnage portuaire réalisé au niveau national, comme l’a relevé la DEPF dans sa note précisant que plus de 195 millions de tonnes ont été traitées au sein des ports nationaux à fin 2022. Ce qui représente un accroissement de 1,2%.
Alain Bouithy