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Intervenant lors de la présentation du budget sectoriel de son département devant le Parlement, Mohamed Yatim, ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, a indiqué que les neufs premiers mois de 2018 ont comptabilisé 96.022 jours de grève avec la participation de 18.868 salariés sur 30.637 et l’examen de 18 conflits collectifs au niveau de la Commission nationale d’enquête et de conciliation.
Concernant le travail des services d’inspection du travail, la période en question a enregistré 25.822 visites d’inspection permettant d’enregistrer 576.988 observations et de donner 1.245 avertissements ainsi que la rédaction de 201 PV contre 156 en 2017, soit une hausse de 28,85%.
77,42% des observations émises par les inspecteurs du travail avaient un caractère général, 4,53% ont été relatives au seuil légal minimum des salaires, 0,54% à la santé, 3,13% à la question de la sécurité, 0,6% au travail des femmes et des enfants et 0,28% à la médecine du travail.
Les observations en question ont concerné également les accidents du travail (3,97%), la sécurité sociale (7,97%), le délégué syndical (1,34%), le comité d’hygiène (0,55%) et le comité d’entreprise (0,46%).
Le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle a également indiqué que l’année 2017 a été marquée par l’observation de 154 grèves dans 121 entreprises privées, en diminution par rapport à 2016 qui a enregistré 218 grèves dans 176 entreprises. La même source a révélé que 12.977 salariés sur 28.361 ont répondu positivement à ces appels de débrayage, soit un taux d’adhésion de 45,75%, d’où 178.289 jours de grève en 2017. Ce qui représente une baisse de 64,16% par rapport à 2016.
Casablanca- Settat et Rabat-Salé-Kénitra demeurent les régions les plus touchées par ces grèves avec 44% du total. Le secteur des services arrive en tête des secteurs affectés avec 42,2%, suivi de l’industrie (28,6%), du BTP et de l’agriculture avec 21,5%, précise le document du CESE.
Pourtant, de nombreux syndicalistes remettent en cause ces statistiques et estiment qu’elles sont incomplètes et approximatives en avançant que le département du Travail et de l’Insertion professionnelle ne dispose pas d’une base de données complète faute de moyens humains et logistiques à même de lui fournir des statistiques valides, de l’aveu même des cadres de ce département. Ceci d’autant plus que l’ensemble des conflits sociaux, estiment-ils, ne passent pas par les services dudit ministère. Les chiffres plus pertinents sont à chercher du côté du ministère de l’Intérieur dont les agents sont présents partout et qui sont les premiers à intervenir lorsqu’il y a conflit social et du côté des tribunaux relatifs aux conflits sociaux.
Les syndicalistes sont unanimes : la baisse du nombre des débrayages déclenchés dans les entreprises privées ne signifie en aucun cas qu’ils augurent d’une évolution positive du climat social. D’autant plus que le contexte de l’année 2017 a été marqué par la campagne de boycott et la poursuite du gel du dialogue social.