Les victimes du mouvement du personnel du MEN se regroupent en Coordination
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Leur Coordination vient donc consolider les efforts déployés par les syndicats dans ce sens. Pour l’ensemble du personnel qui s’estime lésé, il faudrait revoir les procédures en vue de faire bénéficier tout le monde dudit mouvement. Une approche démocratique serait, selon eux, indispensable pour faire de ce mouvement un pilier de développement du secteur de l’enseignement, notamment en améliorant la gestion des ressources humaines à l’échelle nationale, car le rendement du secteur en dépend. C’est ce que nous ont fait savoir les syndicalistes au lendemain de ce mouvement. Pour eux, «le nombre des dossiers traités est loin de satisfaire les demandes des enseignants». D’autant plus qu’«un nombre important d’enseignants n’a pu bénéficier de ce mouvement, et ce pour des raisons infondées», surenchérit un autre syndicaliste. Un constat décevant de l’opération qu’Ali Fenniche, membre du Conseil national et secrétaire local du Syndicat national de l’enseignement, qualifie d’«un précédent grave dans les annales de l’enseignement». D’après lui, «les services concernés du département de tutelle auraient contourné le mouvement exceptionnel national qui traite, uniquement, des cas sociaux dont les enseignantes qui veulent rejoindre leurs conjoints et vice versa». Et de conclure que le chiffre de 1.253 enseignantes qui ont rejoint leurs conjoints avancé par le ministère aurait pu être plus grand et plus consistant si le ministère respectait cette importante étape». Ceci dit, le chiffre de 6.288 enseignants bénéficiaires du mouvement national au titre de l'année scolaire en cours, contre 4316 l’année dernière, est loin de répondre aux attentes des professionnels du secteur qui dénoncent «le recul flagrant de la gestion des mouvements, cet acquis obtenu à l’époque où Habib El Malki était à la tête du ministère de l’Education nationale», atteste la Coordination sur sa page Facebook.
Rappelons que le nombre des demandes déposées est de 51.452, en majorité des dossiers à caractère social et médical. Seuls 244 enseignants ont rejoint leurs épouses (24,82%), ce qui constitue une progression de 10 points par rapport à l'année précédente. Mais la Coordination juge que ce n’est pas suffisant comme le prétend le ministère en annonçant dans un communiqué rendu public que «le mouvement de personnel s'appuie d’une part sur les principes de transparence et d'égalité des chances entre tous les candidats, ainsi que sur le principe de l'équilibre pédagogique qui garantit à l'élève l'accès aux prestations d'enseignement et du déploiement équilibré des ressources humaines dans les différentes régions d’autre part».
Avec la création de la Coordination des victimes du mouvement du personnel du MEN, le bras de fer entre le département de tutelle et les enseignants mécontents de l’opération monte d’un cran. De nouveaux rebondissements sont en vue.