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Pourtant, Al Oula a fait le déplacement au bureau de la Fédération. Un journaliste a enregistré les déclarations de Zakaria Rebaâ, secrétaire général de la Fédération des gérants et propriétaires des stations-service, mais à la surprise générale rien n’est passé au téléjournal. Le staff de ladite chaîne a même fait dans le professionnalisme en allant sur le terrain recueillir les propos d’un gérant dans son lieu de travail. On se rappelle que 2M en avait fait autant le 13 juin dernier quand une équipe de la chaîne est allée couvrir un sit-in de ladite fédération devant la Cour de cassation. Caméra, micro, journaliste et puis rien. On ne verra jamais ces reportages. «On est vraiment déçu de ce traitement que nous font les deux chaînes publiques. Seul un lobby fort et bien organisé peut interdire une information de passer à la télévision publique. Tous les journaux ont parlé de la grève, tous les citoyens l’ont vécue mais la télévision n’a rien vu. C’est vraiment dommage. C’est une atteinte à la démocratie. Les gérants des stations-service sont des citoyens marocains qui paient leurs impôts et méritent que leur dossier soit médiatisé et exposé devant l’opinion publique nationale», a déclaré Zakaria Rebaa, secrétaire général de la Fédération des gérants et propriétaires des stations-service.
Le PJD a promis monts et merveilles à commencer par le volet de la communication que gère le jeune ministre Khalfi qui présidait aux destinées du quotidien Attajdid organe plus qu’officieux, et qui, à l’époque, critiquait la censure et réclamait à juste titre que la télévision publique soit un service de l’information. Autrement dit du Maroc et des Marocains. Ce qui s’était passé avec 2M le 13 juin dernier et ce qui vient de se passer jeudi et vendredi derniers avec Al Oula, prouve qu’il n’en est rien. On serait en droit de penser que ladite télévision publique est là, dans le cas en l’espèce comme dans d’autres, pour servir des intérêts privés. La preuve c’est qu’en plus des reportages censurés, il n’y a pas d’autres mots, les deux chaînes précitées se sont abstenues de proposer une émission réunissant les représentants des parties concernées : la Fédération des gérants des stations-service, le Groupement des pétroliers du Maroc et bien sûr le gouvernement, si gouvernement il y a. Certains ne cessent de faire de la résistance, à leur corps défendant, à ces pratiques telle Samira Sitail, directrice de l’information à 2M et qui n’a pas l’heur de plaire aux ministres, aux députés et aux propagandistes pjdistes.
Au PJD, à l’image du chef du gouvernement, on croit que le service public doit être au service du parti et «ses complices». On est loin de la démocratie souhaitée par les Marocains et les Marocaines.