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Avec l'ICPC, le Royaume présente «l'une des rares expériences au monde dans lesquelles la société civile est à l'intérieur à part entière du combat contre ce phénomène», a indiqué M. Aboudrar dans un entretien à la MAP en marge de sa participation à une réunion du Comité exécutif de l'Association internationale des agences de lutte contre la corruption (IAACA), tenu en début de semaine à New Delhi.
Au sein de cette instance internationale qui a vu le jour officiellement en 2006, les Etats sont représentés parfois par des agences de prévention, de lutte contre la corruption, des parquets, ou par le ministère de la Justice. L'objectif étant de maximiser les échanges, partager les bonnes pratiques et surtout soutenir l'action des instances, chacune dans son pays, et au niveau international, en vue de favoriser l'application par les Etats de la convention de l'ONU contre la corruption.
Le Maroc se démarque aussi, selon M. Aboudrar, du fait que son expérience «montre qu'on peut donner un saut qualitatif à l'action de l'instance contre la corruption grâce à des réformes institutionnelles».
La nouvelle Constitution a érigé l'instance au rang d'une institution constitutionnelle dotée de pouvoirs majeurs, d'une indépendance marquée et devant bénéficier de ressources et de mécanismes pour s'acquitter de sa mission, a-t-il rappelé.
Evoquant certains des chantiers sur lesquels s'activent l'ICPC, Abdeslam Aboudrar a indiqué que l'instance est en train de travailler en profondeur sur le lien entre lutte contre la corruption et renforcement de l'Etat de droit sur la base de prestigieux travaux internationaux.
En matière de gestion de l'information, il a rappelé le lancement du portail Stopcorruption.ma, un projet qui vise à renforcer le système national d'intégrité, en servant de point de contact pour recueillir les informations relatives à des actes, des pratiques et des tentatives de corruption ou d'incitation à la corruption.
L'instance s'active, par ailleurs, à finaliser un projet d'institutionnalisation d'un mécanisme qui permet à la fois de mettre en œuvre et de contrôler les principes d'éthique et de bonne gouvernance dans le secteur privé. Le projet est mené en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc.