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Pour l’heure, cette décision ne concerne que les fonctionnaires affiliés à la Caisse marocaine de retraite (CMR), car, d’après lui, elle est nécessaire et urgente pour remédier au déficit du régime des pensions civiles géré par cette caisse.
La deuxième phase du plan de Benkirane pour la réforme des caisses de retraite visera, à moyen terme, à rassembler les régimes de retraite en deux pôles. Le premier, à vocation publique, comprendra les affiliés au régime des pensions civiles de la CMR et le RCAR dans le cadre du régime tant de base que complémentaire. Le second est le pôle privé agissant dans le cadre du régime de base obligatoire géré par la Caisse nationale de sécurité sociale et le régime complémentaire.
« La réforme annoncée par Benkirane ce mardi n’est en fait qu’une réformette », a martelé, à ce propos, Abdelhamid Fatihi. «Nous refusons carrément cette réforme. Cela ne signifie absolument pas que nous sommes contre toute réforme. Nous refusons la manière avec laquelle le chef du gouvernement a imposé sa propre vision des choses sans prendre en compte les points de vue des centrales syndicales ou du Conseil économique, social et environnemental étayés dans l’avis de ce dernier relatif aux projets de lois concernant le régime des pensions civiles, et encore moins ceux de la Cour des comptes», a-t-il précisé dans une déclaration à Libé.
Selon notre interlocuteur, les centrales syndicales ont, depuis des années, proposé aussi bien dans le cadre du dialogue social que de la Commission nationale chargée de la réforme des caisses de retraite, que la réforme de ces caisses doit s’inscrire dans une démarche globale qui ne se limite pas à une vision technique du problème comme c’est le cas dans le projet proposé par le chef du gouvernement. A titre d’exemple, le dirigeant syndicaliste affirme que les fonctionnaires seront lésés par la réforme de la CMR. Ils sont tenus de cotiser davantage, de travailler plus d’années pour percevoir au final une pension moindre.
Selon lui, les fonctionnaires et les salariés en général ne sont pas responsables de la crise des caisses de retraite due essentiellement à la mauvaise gestion de celles-ci et qui a perduré des années durant et, partant, ils ne devront pas en payer seuls la facture.
Excepté bien évidemment l’Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM) proche du parti du chef du gouvernement, les centrales syndicales semblent exaspérées par cette nouvelle décision de Benkirane. Elles ont déjà annoncé une batterie de mesures qui montre que la rupture entre les deux parties est d’ores et déjà consommée. A ce propos, elles ont décidé de porter plainte auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT) contre le gouvernement Benkirane pour violation des conventions internationales idoines dont la Déclaration mondiale des droits économiques et sociaux de 1998.
Les centrales syndicales ne se contenteront pas uniquement de cela. Elles ont également décidé de geler leur participation, pour une durée allant de trois à six mois, à certaines institutions telles que la Caisse nationale de sécurité sociale, l’Agence nationale de l’emploi, la Commission nationale de la formation professionnelle et de la promotion du travail et le Conseil supérieur de la fonction publique. En outre, elles organiseront, selon une source syndicale, un sit-in devant le Parlement mardi 12 janvier et adresseront des mémorandums à tous les partis politiques à l’exception du PJD dont le leader préside l’Exécutif.