-
Une délégation de sénateurs français salue l'élan de développement à Dakhla
-
Les communes de Lagouira et Bignona décident de renforcer leurs capacités institutionnelles et techniques
-
Inondations en Espagne. Fernando Grande-Marlask : Le soutien du Maroc illustre la profondeur des relations entre les deux pays
-
Nécessité d’une révision globale du secteur des médias, distribution équitable des investissements dans les régions, situation critique des ressortissants marocains au Mozambique, entre autres problématiques abordées par les deux Groupes d’opposition
-
Document coûteux, validité limitée et portée internationale modeste: Cher, trop cher passeport
Abedelaziz Ioui, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (FDT) qui a adhéré à ces débrayages est loin, on s’en doute, de partager l’avis de Ahmed Akhchichine.
“Suite à la grève observée le 29 octobre dans l’enseignement, le ministère a décidé d’ouvrir le dialogue avec les syndicats, mais le premier responsable du Département de tutelle a préféré l’entamer via son service de communication pour s’adresser à l’opinion publique nationale et aux enseignants.
Au lieu de clarifier la situation et informer l’opinion publique de manière objective des problèmes et des revendications du corps enseignant, le ministère a préféré, malheureusement, la fuite en avant en choisissant la désinformation.
En effet, en réaction au mot de grève lancé pour 24 h par quatre centrales syndicales, à savoir la FDT, l'UGTM, l'UNTM et l'UMT pour réclamer l'amélioration des conditions professionnelles et sociales, Ahmed Akhchichine a déclaré : "La décision de grève est d'ordre politique et n'a pas grand-chose à voir avec la réponse à des revendications" et "s'inscrit dans le cadre d'un agenda politique qui dépasse l'école". Mais comment le ministère pourrait-il justifier les grèves qui ont perturbé la rentrée scolaire dans différentes régions du Royaume ?
Le ministère continue d’indure délibérément en erreur l’opinion publique en avançant qu’il a pris des initiatives en faveur des syndicats et que le gouvernement s’est engagé à poursuivre le dialogue social ; une accusation de jure des centrales de se retirer du processus pour des raisons politiques. La vérité confirmée par les centrales lors de la conférence de presse du 22 octobre, c’est que les séances auxquelles ont été conviés les syndicats étaient des réunions de communication pour les tenir au courant de ce que le ministère entend entreprendre dans le cadre du Plan d’urgence pour l’actuelle rentrée scolaire. Lors de ces réunions, ce sont les syndicats qui ont appelé le gouvernement à inclure un point, combien important, à savoir, l’accord signé le 1er août 2007 avec le gouvernement, portant sur une série de propositions liées aux revendications du corps enseignant.
Malgré l’annonce prématurée de la grève et de la tenue de la conférence de presse, le ministre a attendu presque un mois et demi pour régir, non à titre personnel mais à travers son service de communication qui a opté pour une conduite on ne peut plus inacceptable et irresponsable, celle de contacter un par un tous les syndicats concernés dans le but de reporter leur grève.
Autre contre-vérité avancée par le ministère concerne le taux de participation des enseignants à ce débrayage. Le ministère se contredit en annonçant que ce taux n’a pas dépassé 62% d’une part et que la grève a privé les élèves d’une journée d’études. Le ministre a précisé, D’autre part, que la grève nationale du secteur a touché 23.000 établissements, 300.000 intervenants et de façon directe 7 millions d’enfants.
Le fait dangereux et incompréhensible dans le communiqué du ministère, c’est sa tentative de criminaliser le droit à la grève et le considérer comme un acte contraire à l’intérêt général. Une attitude qui rappelle bien les années 60 et démontre que l’approche du ministère quant au dialogue social, au partenariat et au droit syndical au Maroc du 21ème siècle, est en contradiction avec la nouvelle ère entamée depuis le gouvernement d’alternance.