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La réunion d’aujourd’hui mardi des ministres des Finances de la zone euro vise à déterminer si la Grèce a rempli les conditions qui lui ont été fixées, Athènes espérant convaincre ses créanciers de débloquer une nouvelle tranche d'aide et d'entamer les négociations sur l'allègement de sa dette.
"Je ressens de la part de tous les principaux protagonistes, FMI compris bien sûr, une volonté commune d'aboutir", a déclaré Pierre Moscovici lors d'un point presse à Paris hier lundi.
Le commissaire européen a salué les réformes adoptées dimanche par le Parlement grec, estimant qu'"il y a une étape clé qui a été franchie" et une "confirmation claire de la volonté grecque de (...) maintenir le programme sur la bonne voie".
Pour Pierre Moscovici, les réformes adoptées par la Grèce suffiront pour lui permettre d'atteindre les objectifs budgétaires qui lui ont été fixés et les réformes "optionnelles" destinées à garantir le respect de ces objectifs, également validées dimanche par la Vouli, resteront effectivement une option.
"Je suis impatient qu'il n'y ait plus de “cas grec”, que la Grèce devienne simplement un pays européen comme les autres", a indiqué Pierre Moscovici, soulignant que dans cette odyssée, "l'Eurogroupe c'est une étape importante vers le port."
Pour rappel, le Parlement grec a, en effet, adopté, dans la nuit de dimanche à lundi, de nouvelles mesures de rigueur exigées par les créanciers de la Grèce prévoyant notamment l’instauration à partir de juin de nouveaux impôts pour assurer des recettes supplémentaires de 1, 8 milliard d’euros par an, soit 1% du PIB.
Les nouvelles lois ont été approuvées par 153 voix (coalition Syriza et ANEL) sur 300 que compte le Parlement. Une députée de Syriza, Vassiliki Katrivanou, a toutefois voté contre certains des articles du texte et a ensuite démissionné du parti, évoquant "une profonde impasse politique et existentielle".
Les nouvelles lois instaurent une Autorité indépendante des revenus publics, pour lutter contre fraude et évasion fiscales, relèvent d'un point à 24% le taux de TVA sur une série de biens, met en place un nouveau fonds de privatisations pour accélérer les cessions d'actifs publics et doper leur exploitation ainsi que le règlement de la question des crédits en souffrance des banques.
Le gouvernement grec espère que l'adoption des mesures de rigueur permettra la reprise du plan d'aide accordé l'été dernier par la zone euro mais bloqué depuis plusieurs mois. En clair, suite à la tenue de la réunion consacrée à l’examen du dossier de la Grèce, Athènes attend que l’Eurogroupe débloque quelque 5, 4 milliards d'euros pour rembourser les dettes et leurs intérêts de près de 6 milliards d’euros au FMI et à la Banque centrale européenne en juin et juillet prochains. La Grèce espère aussi l’ouverture d’un débat pour alléger l'énorme dette qui représente environ 180% de son produit intérieur brut.
Plus de 10.000 personnes, selon la police, ont manifesté à Athènes devant le Parlement et tous les transports publics ont été bloqués dans la capitale durant le week-end avant l'adoption des nouvelles mesures très impopulaires.