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Jeffrey Feltman et Daniel Shapiro devraient se rendre ce samedi en Syrie, la nouvelle administration américaine de Barack Obama ayant exprimé sa volonté de dialoguer avec ce pays. Il s'agira des contacts politiques les plus élevés avec le régime syrien depuis 2005.
MM. Feltman, secrétaire d'Etat adjoint par intérim au Proche-Orient, et Shapiro, conseiller à la sécurité nationale chargé du Proche-Orient à la Maison Blanche, devaient rencontrer séparément le président Michel Sleimane, le Premier ministre Fouad Siniora et le chef de la diplomatie Fawzi Salloukh.
Ils se sont entretenus dès leur arrivée jeudi un pilier de la majorité parlementaire anti-syrienne Saad Hariri, fils et héritier politique de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné dans un attentat à la camionnette piégée en février 2005 à Beyrouth. Vingt-deux autres personnes y ont péri.
Cet assassinat avait ouvert la voie au retrait deux mois plus tard des troupes syriennes du Liban après 29 ans de présence, mais la Syrie a toujours démenti les accusations sur son implication dans l'attentat.
M. Feltman, qui était ambassadeur des Etats-Unis au Liban au moment du drame, a estimé approprié de s'entretenir en premier avec M. Hariri, vu que le tribunal spécial pour le Liban qui doit juger les assassins de son père a lancé ses travaux il y a quelques jours, le 1er mars, à La Haye.
Il a souligné que les récentes ouvertures de Washington en direction de Damas visaient à promouvoir la politique américaine dans la région en engageant un dialogue avec des pays considérés comme hostiles aux Etats-Unis.
"Cela fait partie des objectifs du président" Obama, a dit M. Feltman. "Mais nous sommes aussi ici pour dire aux Libanais, et en premier lieu à nos amis au Liban, que nous soutenons la souveraineté et l'indépendance du Liban (...) et que nous appuyons le tribunal spécial pour le Liban".
Les responsables américains affirment qu'une reprise du dialogue avec la Syrie ne se ferait pas aux dépens du Liban. Les relations entre Damas et Washington se sont détériorées après l'invasion de l'Irak en 2003 et puis avec l'assassinat de Rafic Hariri.
"Nous nous réjouissons à l'idée de voir la démocratie en action au Liban avec une campagne électorale et des élections parlementaires en perspective cette année", a-t-il encore dit. Les élections se disputeront le 7 juin entre la majorité parlementaire anti-syrienne appuyée par l'Occident et la minorité emmenée par le Hezbollah.