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Doit-on se réjouir parce que les syndicats dûment représentatifs, connus pour être responsables, ne sont pas concernés ni de près ni de loin par cette grève ? Ou, au contraire, doit-on déplorer que quelques insignifiantes formations trouvent le moyen de se greffer ainsi à un domaine aussi sensible que l’enseignement s’y improvisant en « syndicats » pouvant nuire de manière abusive au droit de grève ?
Fort heureusement la grande majorité des enseignants ne prête pas attention à ces grévistes professionnels préférant vaquer à leurs occupations.
Pour Abdelaziz Mountassir, membre du conseil national du Syndicat national de l’enseignement (SNE) , affilié à la FDT, toute action de grève ou de protestation en ce moment de la rentrée scolaire n’est que surenchère.
Les formations « syndicales » dont la représentativité au niveau des commissions paritaires est insignifiante et qui ont appelé à ce débrayage, ont profité de l’existence d’une crise structurelle profonde au sein du secteur de l’enseignement pour perturber la rentrée scolaire, a-t-il ajouté, précisant que contrairement à ce qui a été dit par Ahmed Akhchichine et Latifa Laabida, celle-ci a été marquée par de nombreux dysfonctionnements.
Abdelaziz Mountassir nous a également déclaré qu’en tant que syndicat responsable et qui se respecte, le SNE profitera des premiers jours de classe pour recueillir toutes les données et problèmes afférents à l’année scolaire actuelle en vue de les étudier et de prendre les décisions nécessaires les concernant au cours de la tenue de son conseil national prévue pour fin octobre courant. Occasion aussi pour le syndicat d’établir son programme de lutte.
Alors le débrayage des 5 et 6 peut-il être qualifié de grève pour la grève ? Certainement pas. Si ses conséquences sont connues, ses raisons le sont moins. Elles tiennent au fait même que ces syndicats non représentatifs ne sont jamais invités à prendre part au dialogue social. Telles sont la loi et la règle du jeu que tous les syndicats du monde respectent. Pour avoir voix au chapitre, il faut avoir une existence réelle et surtout un poids électoral. De fait, ce sont les urnes qui déterminent qui est qui et qui vaut quoi. C’est elles qui permettent de former les commissions paritaires et c’est elles encore qui donnent aux syndicats le droit de siéger en tant que partenaires sociaux au dialogue social.
Le fait que l’Organisation démocratique de l’enseignement, la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, le Syndicat indépendant de l’enseignement primaire et la Fédération de l’enseignement n’y participent pas, n’a de signification autre que leur propre faiblesse. En recourant à la surenchère et en prenant les élèves comme otages, ils comptent transformer cette action en force. Cela ne ressemble-t-il pas à un simple chantage ?