-
Maroc : Le déficit commercial augmente de 7,3% en 2024
-
La grande désillusion se confirme sur le front de l’emploi
-
Cybersécurité : Crédit Agricole du Maroc renforce son engagement en faveur des bonnes pratiques
-
Barid Al-Maghrib consolide son rôle de leader de la confiance numérique au Maroc
-
Hausse de 47% du trafic maritime de marchandises entre Castellón et les ports marocains en 2024
Une légitime ambition à laquelle tend particulièrement la région Béni Mellal-Khénifra. Tout simplement car, au regard de la différence entre ses potentialités agricoles et leurs résultats, le déséquilibre paraît évident.
Avec une superficie de 128.000 m² environ, dont la moitié est occupée par les massifs montagneux, pour une population de deux millions et demi d’habitants, la région revêt un attrait agricole important au Maroc. «Quand on évoque l’agriculture, on ne peut ne pas évoquer “Béni Mellal-Khénifra”, qui est une région agricole par excellence», dixit Rachid Chafiq, son vice-président, dont la présence au salon, comme à chaque édition, lui a permis d’observer une certaine évolution. «D’année en année, le salon prend de plus en plus d’importance. D’ailleurs, j’ai été agréablement surpris lors de cette édition, car j’ai remarqué que dans les stands, il y avait pas mal de contrats signés. On a dépassé le stade des visites de courtoisie», a-t-il souligné.
Une bonne nouvelle, d’autant plus que Béni Mellal-Khénifra vient se doter d’un outil indispensable, dès lors qu’il s’agit d’attirer de nouveaux investisseurs, Au niveau de Béni Mellal, indique-t-il, «nous avons construit un agropole flambant neuf, avec une superficie de 208 hectares ».
Les agropoles sont l’une des expressions les plus prononcées du Plan Maroc Vert (PMV). Objectif ? Localiser des pôles de compétitivité agroalimentaire, situés sur des bassins de production, afin de drainer de l’investissement et de la création d’emplois. Justement dans le cas de la région Béni Mellal-Khénifra, cette structure vient à point nommé. « Nous avons une très bonne agriculture, de bon produits et notre monographie agricole peut en témoigner, notamment au niveau des agrumes. Cependant, à l’instar de ces derniers, nous ne produisons pas de produits dérivés, ce qui fait que nous n’avons pas une agro-industrie du niveau qu’on voudrait», se désole Rachid Chafiq, avant de déterminer les attentes qu’il place en l’agropole : « Nous aimerions que nos produits ne sortent de la région qu’une fois conditionnés et labellisés dans les normes. Ceci permettrait par la même occasion de créer près de 9000 emplois ».
Autant de bonnes intentions qui pourraient rapidement se concrétiser. D’abord, au regard de l’avancée du chantier «Au niveau de l’agropole, 331 lots sont d’ores et déjà prêts à être livrés aux industriels», argue Rachid Chafiq, avant de continuer : « Le pôle qualité est opérationnel. Que ce soient le restaurant, les dortoirs et l’ensemble des organismes étatiques de contrôle et de sécurité alimentaire, tout est là et nous avons même prévu un pôle administratif, lequel accueillera des gens du CRI avec un guichet unique.
L’investisseur n’aura qu’à aller sur place et y remplir toutes les formalités ». Ensuite, si “Beni Mellal-Khénifra’’ et ses dirigeants se trouvent animés d’un immense espoir de développement économique, c’est aussi parce que les acheteurs sont encouragés à s’approvisionner dans la région par l’Etat, qui rembourse les produits en provenance de ladite région. Soit une façon de la désenclaver. Un coup de pouce plus que bienvenu, en ces temps où la concurrence fait rage.