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« Il y a une volonté de réforme mais les bonnes intentions ne suffisent pas. Le secteur a besoin d’une stratégie et c’est ce qui fait défaut aujourd’hui », a indiqué Abdelilah Hifdi, président de la Fédération du transport, lors d’une conférence de presse sur la réforme du secteur du transport routier de personnes. Selon lui, il est temps d’interroger le gouvernement sur le sort de la réforme lancé par Abdel-Ilah Benkirane, lui-même, le 31 janvier lors de la conférence nationale relative à la réforme du transport routier collectif de voyageurs.
Des propos qui rejoignent ceux de Fouad El Youbi, président de la Fédération du transport interurbain des voyageurs. D’après ce dernier, la réforme tarde à pointer le bout du nez et le délai de six mois demandé par le ministre de tutelle pour mettre en œuvre les améliorations nécessaires ne semble pas avoir été respecté. « On sent aujourd’hui que l’administration est fragile et manque de courge pour prendre les décisions qu’il faut», a-t-il précisé. Bref, les professionnels pensent que Rebbah qui fait de la réforme du transport de voyageurs «une affaire personnelle», semble lui aussi s’arrêter là où ses prédécesseurs ont échoué.
La représentativité syndicale fait également débat chez les membres de la FT. Pour eux, le processus d’élaboration de la réforme ne doit se faire qu’en concertation avec les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur. « On ne peut pas s’assoir avec n’importe qui. Il y a certains critères relatifs à la représentativité qu’il faut respecter. D’autant que ces critères sont régis par une loi organique», a lancé Abdelilah Hifdi avant d’ajouter : «On réclame plus de transparence et de clarté. C’est tout ».
Des déclarations qui ne semblent pas du goût de Moustafa Chaaoun, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport (SMPT) qui a qualifié ces propos d’insensés. « La FT-CGEM représente d’abord le patronat et non les salariés. D’ailleurs, l’ensemble des corps de métier du transport n’y sont pas représentés comme c’est le cas pour le secteur des grands et petits taxis », nous a-t-il indiqué. Pour lui, il est clair que la FT n’a pas le monopole de la représentativité syndicale. Ceci d’autant plus que le département de Rebbah a accepté lors des dernières réunions de recevoir l’ensemble des dossiers juridiques des syndicats même les moins représentatifs.
Pour notre source, le vrai débat est ailleurs. « La question qui s’impose aujourd’hui est de savoir quelle conception on a de la réforme. La représentativité est un problème dépassé notamment avec les nouvelles dispositions de la Loi suprême qui appelle à la mise en œuvre des mécanismes de la démocratie participative et de la concertation», nous a-t-elle précisé.
Le secrétaire général du SMPT va plus loin. Il estime que la sortie médiatique de la FT n’est pas innocente mais qu’elle cherche à mettre la pression sur le ministre