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Dans une déclaration à Libé en marge des travaux du séminaire, Ahmed Zainabi, chef du département des affaires régionales au CCDH, a précisé que ce dernier a veillé, dans la première phase de ce projet, à renforcer les capacités des acteurs associatifs et locales en matière de l'approche genre et la réparation communautaire. Selon lui, plusieurs efforts ont été déployés par le CCDH afin de rendre hommage aux femmes ayant souffert des années de plomb, et cela à travers la réalisation d'un nombre de projets. Plus concrètement, notre source ajoute qu'à Errachidia un projet visant la préservation de la mémoire collective des femmes de la région a été élaboré. Et pour ce qui est de Figuig, « le projet visait à encadrer les femmes en matière de montage de projets afin qu'elles puissent élaborer des projets concrets et alternatifs pour faire face à la précarité qui caractérise la région et leur permettre une autonomie financière ».
Quant aux perspectives, notre témoin a souligné que le CCDH compte continuer à réaliser les projets et initiatives liés à l'approche genre afin de consolider la position de la femme dans la société. Et cela s'inscrit dans la volonté de concrétiser les recommandations de l'Instance Equité er Réconciliation (IER). De plus, le CCDH « continuera à renforcer les capacités des acteurs sociaux appartenant aux ONG locales, notamment dans les milieux défavorisés ».
Rappelons que ce séminaire a traité d'une thématique essentielle, à savoir «Genre et Justice transitionnelle». Ainsi, des expériences et témoignages des associations porteuses de « projets-pilotes » ont été présentés. D’après un communiqué présenté aux participants, le projet de clôture « a permis de mettre en relief le rôle et la contribution des femmes dans le processus démocratique et de renforcer leur participation au niveau de la réconciliation ». Il est à rappeler également que ce projet s'articule autour de plusieurs axes. Entre autres, l'appui à des activités associatives de développement économique, social et culturel intégrant l'approche genre et la protection des droits humains de la femme ainsi que la promotion du dialogue entre les acteurs défendant les droits de la femme et l'approche genre.
Quelques intervenants ont indiqué que, grâce aux actions menées dans le cadre de ce projet, une certaine conscience a pu se développer chez les femmes ciblées. Plusieurs d'entre elles se sont présentées aux élections et occupent actuellement des sièges et assument importantes responsabilités. Or, pour d'autres, ce projet n'a pas abouti à grand chose. Sachant qu'un budget colossal a été engagé par de bailleurs des fonds étrangers et nationaux tels l'ambassade des Pays-Bas, la commission de l'UE, la CDG et l'UNIFEM. Les détracteurs de ce projet soulignent que les ONG bénéficiaires des financements sont d'un nombre très limité et que les critères de choix et de sélection de ces associations suscitent des doutes. « Les associations bénéficiaires des fonds sont connues et choisies. L'appel d'offres n'est qu'une procédure illusoire », déclare un participant. D'ailleurs, la situation des femmes des régions ciblées par ce projet, notamment Zagora, Figuig et Errachidia reste précaire. Une femme d'Imilchil qui a témoigné devant les participants l'a bien prouvé : « Devant l'absence des ressources économiques stables, et devant l'absence des initiatives de développement concrètes, nous vivons dans une misère absolue ».