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L’Association des entreprises du secteur audiovisuel (AESA) craint le pire puisqu’il s’agit, selon elle, de milliers de familles et d’emplois qui sont menacés. Une situation qui perdure depuis une année et qui ne semble pas s’améliorer pour autant.
« Il est inadmissible qu’après tant d’investissements en temps et en argent afin de répondre aux appels d’offres du mois de Ramadan, aucune décision ne soit prise», nous a confié Farid Benyakhlef, président de l’ASESA. Une situation des plus graves puisque la moitié de la production audiovisuelle annuelle est réalisée durant le Ramadan. Ceci d’autant plus que les effets néfastes de cette situation ont commencé à se faire sentir. « Il suffit de regarder nos chaînes télé pour se rendre compte de la situation. En effet, ces dernières se contentent depuis près de quatre mois de rediffuser leurs anciennes émissions et séries », nous a-t-il indiqué. Pire encore, les sociétés tombent en faillite les unes après les autres à cause du marasme qui sévit dans le secteur.
Des propos qui ont été confirmés par Toufiq Nadiri, critique de cinéma, qui nous a déclaré que sept sociétés ont mis la clé sous le paillasson et que deux autres ont déjà licencié certains de leurs salariés.
« Il y a tant de personnes qui ont été touchées par cette crise. C’est le cas de nombreux acteurs, auteurs, scénaristes, réalisateurs, journalistes, cameramen, techniciens et producteurs qui chôment depuis un an et qui ne savent plus à quel saint se vouer », nous a-t-il précisé. Une déclaration que partage Jaouad Alami, acteur et membre du Syndicat national des professionnels du théâtre, qui nous a affirmé que beaucoup de ses collègues sont effectivement au chômage technique faute d’une offre de la part des sociétés de production. « Cette situation n’a rien de nouveau puisque cela fait plus d’une année qu’on tire la sonnette d’alarme sans être entendu », nous a-t-il expliqué avant d’ajouter que les acteurs restent le maillon faible dans cette crise comme en témoigne Toufiq Nadiri. Celui-ci nous a raconté l’histoire de cet acteur qui s’est vu refuser son dossier de visa faute de bulletin de paie pour l’année 2012.
Que demandent donc les professionnels du secteur ? « Nous demandons instamment à tous les responsables de trouver une solution très rapidement à cette crise », note un communiqué de presse de l’AESA qui espère « que les autorités compétentes feront preuve de responsabilité et de clairvoyance afin d’éviter des conséquences incalculables entraînées par cette crise».
Des vœux pieux que ne semble pas partager Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, qui pense qu’il ne faut pas parler d’une année blanche en un temps où la production externalisée a augmenté de 15%. « Parler d’une année blanche, c’est une illusion puisque, jusqu’au 31 décembre 2012, 120 programmes ont été produits par 77 sociétés avec un budget qui avoisine les 400 millions de DH », a-t-il précisé lors d’une émission diffusée sur la deuxième chaîne nationale. D’après lui, le secteur audiovisuel qui compte 600 sociétés de production dont seulement 15% spécialisées dans la production télévisuelle, est une niche dynamique malgré l’absence de concurrence loyale.
Une crise que Mustapha El Khalfi aurait dû surmonter sans faire de dommages collatéraux aussi catastrophiques.