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La productivité du secteur de la pêche en deçà des potentialités

OBG : l’avenir du secteur semble prometteur

Jeudi 14 Mars 2013

La productivité du secteur de la pêche en deçà des potentialités
Le Maroc dispose des plus longues côtes du monde.  Étendues sur deux façades maritimes, l’une sur l'Océan Atlantique et l’autre sur la Méditerranée, elles s’étendent sur plus de 3.500 km.
Très riches en ressources halieutiques, les côtes marocaines restent tout de même sous-exploitées vu l’énorme potentiel dont elles regorgent surtout après l’institution de la Zone économique exclusive ZEE de 200 milles marins, qui a porté la superficie sous souveraineté nationale au-delà du million de km2. Cet énorme potentiel reste en deçà des attentes du fait que la filière de la pêche, qui est censée être la première à en bénéficier, contribue uniquement à hauteur de 2 à 3% au PIB.
Une récente étude d’Oxford Business Group (OBG) a relevé que le secteur de la pêche pourrait faire mieux et contribuer  à développer la production agricole marocaine et augmenter les recettes d’exportation.
Dans ce sens, elle a essayé d’examiner les plans marocains. Les experts de l’OBG notent que le Maroc, de plus en plus conscient du manque de productivité de ce secteur, dans un souci de mise en valeur de ses ressources,  a lancé en 2009 une stratégie de développement pour le secteur, à savoir le plan «Halieutis».  Une stratégie qui «envisage de porter la production annuelle à 1,6 million de tonnes et multiplier par trois la contribution du secteur au PIB en atteignant les 21 milliards de dirhams (1,87 milliard d’euros) d’ici 2020».
L’étude de l’OBG précise que «si ces projets de consolidation du secteur ont mis du temps à décoller, les résultats affichés en 2012 sont prometteurs pour l’avenir».
Pour défendre cette thèse, les experts de l’OBG se sont basés sur les résultats du secteur de l’année dernière, lorsque «les trois quarts de la production, qui correspondaient à 63% de la valeur totale, provenaient de la pêche commerciale sur la côte atlantique» un segment qui a enregistré une hausse de 25% de son volume de production par rapport à l’année précédente».
Ils notent aussi l’augmentation de la production des sardines respectivement de 29% et 25% en termes de volume et de valeur.
L’étude indique que malgré la baisse de l’ensemble des exportations agricoles durant la saison 2011-2012 en raison de mauvaises conditions météorologiques, les exportations de produits de la mer, frais et transformés, ont fortement augmenté en 2012.
Ainsi les exportations de conserves et semi-conserves de poisson ont augmenté de 27,9% en glissement annuel, générant 1,19 milliard de dirhams (105,83 millions d’euros) de recettes supplémentaires, tandis que les exportations de poisson frais ont grimpé de 17% en glissement annuel, équivalant à 287,1 millions de dirhams (25,53 millions d’euros) de recettes supplémentaires.
Ce qui a, selon la même source,  joué un rôle important dans la stabilisation du niveau général des exportations,  qui tablaient sur un léger recul de 28,64 milliards de dirhams (2,55 milliards d’euros) en 2011 à 28,46 milliards de dirhams (2,53 milliards d’euros) en 2012.
Dans leur argumentaire à propos du prétendu décollage de ce secteur, les spécialistes de l’OBG mettent en avant les résultats «solides» de l’industrie de transformation des produits de la pêche, qui sont, selon eux,  «bon signe» pour le développement du secteur. Ils avancent également qu’en 2012, le volume des produits de la pêche destinés au marché du poisson frais et à la mise en conserve a légèrement progressé : un peu plus de 38% de la production a été commercialisée en tant que poisson frais, contre 37% en 2011. En plus du développement que connaît l’aquaculture et l’objectif ambitieux, fixé dans le cadre du plan Halieutis, de porter la production annuelle à 200.000 tonnes d’ici 2020, ce qui représente un chiffre d’affaires de 5 milliards de dirhams.
  Les experts de l’OBG conditionnent le prétendu décollage de ce secteur, par la réduction de la taille du secteur informel.  Ce qui fait partie, selon eux, des responsabilités de l’Etat qui doit aussi encourager la décentralisation des mécanismes de surveillance pour renforcer la gouvernance et la représentation, et enfin améliorer les infrastructures du secteur. Malgré tout, avec une croissance régulière des captures annuelles, des exportations et des industries de transformation, l’avenir du secteur semble prometteur.

Mohammed Taleb

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