-
Le CNDH annonce une série d'engagements au 1er Congrès sur les disparitions forcées à Genève
-
Plaidoyer du Maroc à Genève en faveur d’une ratification universelle de la Convention internationale sur les disparitions forcées
-
Interpellation d’un extrémiste partisan de l’organisation terroriste Daech
-
Nasser Bourita reçoit la DG de l'Agence de développement de l'UA
-
Lilongwe réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc
Et si les députés piaffent d'impatience d'écouter le chef de gouvernement et son programme, ils n'en ont pas eu pour autant la primeur. Un quotidien de la place, «Akhbar Al Yaoum», en a détenu l'exclusivité en la publiant dans son édition de mercredi, 24 heures avant sa présentation solennelle devant les deux Chambres.
Face aux quatre partis composant la majorité (le PJD, l'Istiqlal, le Mouvement populaire et le PPS), trois formations politiques entendent mener leur mission d'opposition parlementaire. Installés dans les travées de l'opposition, l'Union socialiste des forces populaires, le Rassemblement national des indépendants et le Parti authenticité et modernité se tiennent prêts à débattre, répliquer, s'opposer ou au contraire applaudir à toute proposition du gouvernement Benkirane. Main sur le cœur, les trois partis promettent de mener une opposition intelligente et s'interdisent toute forme de populisme et démagogie. A commencer par l'USFP qui déclare vouloir mener une opposition au gouvernement tout en tenant compte de la nouvelle Constitution. «L'USFP a une tradition d'opposition qui a duré plusieurs années et jusqu'à l'avènement de l'alternance. Notre parti aura à définir une nouvelle opposition tout en tenant compte de la nouvelle Constitution. C'est une opposition à l'encontre du gouvernement et ce tout en tenant compte de la fonction principale qu'accorde la Constitution à l'opposition. L'opposition que mènera l'USFP est aussi une opposition fondée essentiellement sur l'identité de notre formation politique qui est socialiste, progressiste et moderniste. C'est de cette identité que vont découler notre discours et notre pratique de l'opposition. Sur le plan politique, nous allons veiller au respect de la lettre et l'esprit de la Constitution», explique le Premier secrétaire adjoint de l'Union socialiste des forces populaires, Fathallah Oualalou.
Le programme du gouvernement Benkirane est en fait le premier grand test de la majorité mais aussi de l'opposition. Au PAM, on fourbit les éléments de réponse depuis plusieurs jours. «Nous allons mener une opposition au quotidien.
Nous serons présents au jour le jour. Nous avons des experts et des spécialistes au sein de notre groupe parlementaire qui vont suivre les actions du gouvernement», promet Abdellatif Ouahbi, le président du groupe parlementaire à la chambre des députés du PAM. « Des réponses de ce gouvernement aux attentes des citoyens dépendra notre opposition. Car nous avons, nous aussi, notre vision des problèmes, de leurs solutions, de la bonne gouvernance », ajoute cet avocat, transfuge de l'extrême gauche et devenu député du PAM.
L'intérêt du pays traverse les convictions de la nouvelle opposition parlementaire et de ses futures positions. F.Oualalou en est convaincu : les Usfpéistes, dit-il, vont écouter le gouvernement et y répondre à travers le canevas de l'identité du parti de la Rose. « L'exécutif va proposer les grandes lignes de son programme mais ce qui est encore plus important, c'est qu'il définisse les moyens d'application de ce qu'il propose, j'entends des moyens politiques et financiers », souligne ce ténor socialiste.
Au Rassemblement national des indépendants, on est aussi tout à l'organisation du groupe parlementaire à la Chambre basse. La distribution des dossiers prioritaires à suivre est en train de se faire. Un porte-parole du parti a été désigné. Il s'agit de l'ancien secrétaire d'Etat à l'artisanat, aujourd'hui député de Berkane, Anis Birou. «Il ne s'agit pas de faire de l'opposition pour l'opposition. Il faut désormais que nous nous présentions comme une alternative. Je parle en fait des trois grands partis qui sont aujourd'hui à l'opposition qui doivent constituer une alternative aux prochaines législatives. Il est primordial d'occuper dès maintenant le terrain. Pas question que l'alternative soit Al Adl Oua Al Ihssane » conclut Rachid Talbi Alami.