Concernant les prix, ce dernier fait savoir que les prévisions affichent une stabilité voire une légère baisse par rapport à l’année précédente, notant que le prix moyen devrait se situer cette année à près de 2.200 à 2.300 DH par tête, contre 2.300 à 2.400 DH. Ce qui ne semble pas être le cas puisque la moyenne constatée sur le marché est autrement plus élevée.
Ledit communiqué souligne en outre qu’en dépit des conditions climatiques défavorables lors du démarrage de la dernière campagne, le département s’est engagé à assurer un approvisionnement en aliments de base pour la sauvegarde du cheptel, rappelant ainsi, que dans le cadre du programme de lutte contre les effets du déficit pluviométrique, l’opération orge subventionnée a permis de distribuer une quantité globale de 8 millions de quintaux, mise à la disposition des éleveurs à guichet ouvert et au prix fixe subventionné de 2 dirhams par kilogramme.
Tout ceci est bien beau, quoique d’aucuns estiment que ces mesures sont loin d’être suffisantes dans la mesure où, à défaut de précipitations satisfaisantes au cours de la dernière campagne agricole, nombre d’agriculteurs n’ont eu comme dernier recours que de se rabattre sur la vente du bétail pour avoir de quoi vivre. Ils ajoutent que justement le retard de pluies enregistré en 2015-2016, a débouché sur une période de vaches maigres, faisant remarquer que ces subventions de la part du ministère de tutelle sont certes venues mettre du baume au cœur des petits agriculteurs, mais elles ne pouvaient assurer un approvisionnement adapté et suffisant.
Pis encore, ces actions ne peuvent atténuer l’insatiable appétit des moult spéculateurs qui saisissent au vol la venue de la fête du mouton pour faire régner leur loi.
En revanche, il existe des moyens plus « sûrs » pour assainir le marché à l’instar de la mise en place d’espaces officiels contrôlés et l’interdiction de tout autre lieu de vente. Au niveau de ces derniers, seuls les vendeurs, pouvant attester de leur qualité de cheptel, pourront prétendre écouler leur marchandise. Et par ricochet imposer le respect du prix réel fixé par le département de tutelle.
Ceci d’autant plus que l’opération de l’Aïd Al Adha représente une part importante de chiffre d’affaires pour les agriculteurs pour lesquels l’élevage de petits ruminants représente la principale source de revenus. Ainsi les transactions commerciales des animaux d’abattage à l’occasion de cette fête religieuse devraient permettre de générer un chiffre d’affaires d’environ 10 milliards de dirhams, a noté le communiqué dudit département.
Lequel a affirmé vouloir assurer un suivi rapproché de l’approvisionnement des différents marchés pour observer de près les cours des animaux commercialisés notamment au niveau des grandes surfaces, des souks ruraux et des principaux points de vente au niveau des villes et de l’état sanitaire des animaux par les services vétérinaires relevant de l’ONSSA. Ce qui ne semble pas avoir été fait au cours des dernières années puisqu’il n’a jamais réussi à maintenir les prix à un niveau supportable pour toutes les bourses .