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Ainsi, les auteurs de ce rapport, Jésus Castillo et Yasmine Osman, se sont arrêtés sur les fragilités de l’économie marocaine.
En préambule de cette étude, ils ont souligné que «les performances économiques solides enregistrées ces dernières années par le Maroc sont mises à mal par les vulnérabilités internes au pays (dépendance au secteur agricole, offre industrielle à faible valeur ajoutée peu compétitive) et par les chocs extérieurs à répétition (récession en Europe, augmentation des prix des matières premières)».
Sur le plan externe, le rapport indique qu’«en plus de devoir faire face à une demande extérieure déprimée et à l’augmentation des prix des matières premières, l’économie marocaine doit lutter depuis quelques années contre ses propres fragilités».
Sur le plan interne, il relève que parmi les principales faiblesses internes de l’économie marocaine figurent une dépendance au secteur agricole, une offre industrielle à faible valeur ajoutée, peu compétitive, qui la rend particulièrement sensible à la concurrence des pays émergents.
En conclusion du diagnostic des politiques publiques marocaines qu’ils ont établi, les économistes Jésus Castillo et Yasmine Osman ont remis en cause la politique du «soutien budgétaire à la consommation des ménages».
Selon eux, si ce soutien a permis de contenir le mécontentement social né du Printemps arabe et de stimuler la croissance dans un contexte de déficit de la demande extérieure, il s’est traduit par une forte dégradation des finances publiques et par l’accentuation des déséquilibres macroéconomiques.
De ce fait, les déficits jumeaux (la coexistence du déficit budgétaire et celui de la balance commerciale) n’ont cessé de se creuser et mettent à mal la stabilité de la croissance marocaine.
Les économistes de Natixis ont ainsi jugé que cette politique n’est plus viable. «Cette politique, qui a contribué à accentuer les déséquilibres macroéconomiques (finances publiques et solde courant), n’est aujourd’hui plus viable. Elle n’a par ailleurs pas permis de réduire un chômage persistant de 9%, qui touche surtout les jeunes (32% de chômage chez les jeunes urbains de 15-24 ans) et les diplômés du supérieur (19%)», ont-ils synthétisé.
Pour sortir de cette impasse, le gouvernement a promis de mettre l’accent sur l’amélioration de la compétitivité de l’économie et le rétablissement progressif de l’équilibre budgétaire et de celui de la balance courante. La stabilité de la croissance économique du Maroc dépend du respect de ces engagements, indique ledit rapport.
En guise de conseil, les économistes préconisent qu’«en plus de devoir faire face à une demande extérieure déprimée et à l’augmentation des prix des matières premières, l’économie marocaine doit lutter depuis quelques années contre ses propres fragilités ».
«A court et moyen termes, le gouvernement devra œuvrer à rétablir la compétitivité de son offre et à en améliorer la qualité par un investissement accru et mieux orienté, tout en préservant ses finances. Du respect de ces engagements, inscrits dans le PLF 2013, dépendra la stabilité économique du Maroc», conseillent ces experts.