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L’Inde, second exportateur mondial d’où le Maroc importe une part importante des fibres utilisées par son industrie, et particulièrement le fil, a non seulement tiré la sonnette d’alarme, mais pourrait avoir fermé définitivement le robinet depuis hier.
Pour rappel, l’Inde avait informé ses partenaires de sa décision de diminuer ces exportations de coton à hauteur de 5,5 millions de balles pour la campagne 2010/2011. En effet, les mauvaises conditions météorologiques qui ont sévi dans les pays gros exportateurs de cette matière, à savoir l’Inde, la Chine, le Brésil et le Pakistan, ont gravement compromis leurs productions. Ce qui a entraîné une flambée des cours, réduit l’offre et les stocks, augmenté les charges des entreprises et menacé la productivité. Et partant plusieurs unités nationales seront contraintes de fermer et de réduire leurs ouvriers au chômage technique.
Le secteur, il faut le rappeler, a connu une série de crises dont celles enregistrées en fin 2010 et 2009. Et ce, à cause de la chute de la production mondiale de coton qui a atteint 30% contre 18% en 2009, suite aux catastrophes naturelles survenues au Pakistan et en Chine. Selon les statistiques des institutions financières internationales, «les inondations survenues au Pakistan et les récents glissements de terrains en Chine, ont affecté une partie importante de la production mondiale, laquelle est générée à hauteur de 40% par ces deux pays.
En effet, les intempéries ont fait chuter de 8% la production pakistanaise et de 10% la chinoise. Cela se traduira par une production de l'hémisphère Nord inférieure à la demande anticipée de novembre de 10 à 15%».
La consommation mondiale de coton pour la saison 2010/2011 est estimée à 120,8 millions de balles de coton. La production ne devrait être que de 116,7 millions et le stock mondial final de 44,7 millions de balles. Soit quatre mois et demi de stock seulement. Un des plus bas enregistrés ces dernières 14 années.
Le marché international du coton diminue donc au moment même où la demande s'intensifie, puisqu'aux acheteurs habituels de coton s'ajoutent des producteurs "dans le besoin".
C'est le cas de la Chine, dont la production cette année est insuffisante. En septembre dernier, elle a importé 200. 000 tonnes de coton. Une multiplication par deux de ses importations par rapport à septembre de l'année écoulée. C'est dire l'ampleur du "manque".
C'est aussi le cas du Pakistan qui voit sa production diminuer de 20% et qui se tourne vers l'Inde pour s'approvisionner !
Selon l'association chinoise du coton, la Chine où les stocks sont également en repli depuis septembre, frise la panne sèche.