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Après avoir approfondi la dimension maghrébine et méditerranéenne de la gouvernance régionale, il est apparu nécessaire pour le Haut Commissariat au plan (HCP) de prolonger l’effort d’analyse en se tournant vers la communauté de destin et d’intérêt de l’espace atlantique. L’ouverture atlantique est en effet, avec l’appartenance méditerranéenne et l’identité africaine, constitutive de la personnalité stratégique multidimensionnelle du Maroc. La perspective atlantique constitue donc le cadre naturel pour l’élargissement de la réflexion prospective pour le Maroc, comme pour d’autres pays riverains pour lesquels il n’y a pas de discontinuité stratégique entre l’Atlantique Nord et Sud.
Cette rencontre sera marquée par la présence des représentants d’organisations et d’institutions régionales, d’institutions nationales de prospective et d’études stratégiques, de maires de grandes villes atlantiques, d’universités, d’organisations entrepreneuriales ainsi que de personnalités politiques et de représentants de la société civile des pays riverains de l’Atlantique (des Etats-Unis, du Canada, de l’Amérique du Sud, d’Europe et de l’Afrique de l’Ouest). Les débats se feront en présence d’un public invité, composé de personnalités politiques, d’universitaires, de représentants d’entreprises, d’ONG, de l’administration. Les participants interagiront avec le public et les débats se dérouleront selon les règles de « Chatham House » : aucun propos ne peut être attribué à son auteur sans son autorisation expresse. Les travaux du Forum feront l’objet, d’après les organisateurs, d’une publication qui sera diffusée à grande échelle.
La séance d’ouverture sera marquée par deux témoignages. Ainsi Kofi Annan donnera son point de vue sur la nouvelle régulation de la gouvernance mondiale et comment elle doit prendre en compte les problèmes de l’Afrique. Il s’exprimera aussi sur le rôle de l’Afrique atlantique dans la gouvernance mondiale mais aussi sur ce que l’Afrique peut retirer de l’édification d’un espace atlantique.
De son côté, Pascal Lamy apportera sa contribution en répondant aux questions relatives aux grands enjeux de la gouvernance mondiale et aussi du rôle que peut jouer l’espace atlantique dans le nouvel ordre mondial.
La première session se tiendra autour du thème: «L’Atlantique et le monde: défis pour la gouvernance globale ». Six points de vue sur la crise économique mondiale et les enjeux de la gouvernance globale seront présentés par d’éminentes personnalités appartenant aux trois continents : l’Afrique, l’Amérique du Nord et du Sud, l’Asie et l’Europe. Elles permettront, au lendemain d’échéances internationales majeures, de faire une évaluation de l’état du monde et des problèmes posés par sa gouvernance globale.
S’inscrivant dans une démarche prospective, six visions seront soumises à débat. Elles contribueront à identifier des approches alternatives communes, de nouvelles formes de régulation et des politiques convergentes à même de remédier aux dysfonctionnements actuels de la gouvernance mondiale. On doit répondre aux questions suivantes: Quelle évaluation fait-on des résultats du G20 et du sommet de l’Otan du point de vue de chaque région? Quels scénarios de sortie de crise ? Quelle configuration prendrait la nouvelle gouvernance globale ?
La deuxième session se focalisera sur «La pertinence de l’espace atlantique».
Quatre intervenants, appartenant aux quatre rives atlantiques, analyseront les degrés de pertinence de l’initiative tricontinentale atlantique. Quelles opportunités s’offrent à une coopération atlantique qui associe d’une manière plus solidaire l’Afrique, l’Europe et les Amériques ? Quelles valeurs communes, quels intérêts collectifs et quels leviers sont actionnables pour fonder cette initiative? Comment mettre en œuvre, en particulier, des processus d’intégration économique, de régulation sociale, et de sécurité collective ? Comment l’espace atlantique, ainsi configuré, ouvrira-t-il la voie vers une utilisation optimale de ses atouts au service d’une globalisation et d’une mondialisation mieux gouvernées ? Telles sont essentiellement les questions auxquelles le Forum est censé apporter des réponses exhaustives.
Le choix du thème : «Enjeux communs dans l’espace atlantique» n’est pas fortuit. Les organisateurs pensent, ce qui est d’ailleurs vrai, que l’’espace atlantique est fort de son héritage historique, de son patrimoine culturel commun et de son référentiel partagé qui le différencie des autres référentiels dans le monde, notamment ceux d’Asie. Diverses questions interpellent, cependant, les analystes, les chercheurs et les décideurs politiques et économiques. Sur quel paradigme construire un projet atlantique solidaire et quelle démarche institutionnelle et politique est susceptible de favoriser les convergences pour une prospérité partagée, une sécurité commune, un développement durable et une contribution constructive à une nouvelle gouvernance? Dans quelle mesure et via quelles institutions est-il possible d’apporter des réponses prospectives solidaires et co-responsables appropriées aux défis qui interpellent la mondialisation post-crise dans les domaines de la croissance, de la compétitivité, de la cohésion sociétale, du développement durable, de la sécurité globale ?
Pour traiter ces questions, le Forum se scinde en deux commissions qui siégeront en parallèle.
Un autre session examinera les actions communes dans l’espace atlantique. S’appuyant sur les rapports des sessions précédentes, cette session, conçue comme un brainstorming, envisagera des axes d’actions communes et proposera des projets concrets en vue d’alimenter une banque de projets appropriés à l’Initiative tricontinentale atlantique. Ses conclusions constitueront la base d’une feuille de route et permettront d’identifier les acteurs institutionnels de sa mise en œuvre. Cette feuille de route devrait contribuer à une appropriation collective des objectifs de l’Initiative et à la cohérence du processus devant y conduire.