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Le premier enseignement qui ressort de cette étude est que les risques d’intoxications alimentaires existent tout au long de l’année. Le second enseignement à tirer de ces statistiques est que ces risques sont beaucoup plus importants durant la période estivale, la propagation de microbes responsables des intoxications alimentaires étant particulièrement active durant l’été.
Bien que l’alimentation soit devenue un véritable sujet de préoccupation pour de nombreux citoyens, l’hygiène alimentaire ne l’est pas encore pour tout le monde. Et pour preuve, les conditions dans lesquelles on prépare les aliments laissent encore à désirer. Cette irresponsabilité doublée d’une insouciance incompréhensible est en grande partie responsable de nombreux désagréments dont les intoxications alimentaires que connaissent bien de citoyens. Et tout particulièrement durant la période estivale, propice à la prolifération de commerces alimentaires, peu enclins à l’hygiène.
Mais sait-on vraiment encore ce que signifie une intoxication alimentaire ? «Les intoxications alimentaires regroupent tous les empoisonnements de l’organisme par un aliment toxique, contaminé par un produit toxique ou véhiculant un germe ou une toxine », définit-on au CAPM.
Si « les déclarations des intoxications semblent diminuer ces dernières années », les intoxications alimentaires restent un sujet préoccupant pour la santé publique. En effet, « une étude rétrospective réalisée entre 1980 et 2007, soit 28 ans, révèle que les intoxications alimentaires représentent plus de 23,8% des cas d’intoxications enregistrés au Maroc, à l’exception des piqûres et des envenimations scorpioniques », confie Dr Rhalem Naima, médecin pharmaco-toxicologue, du Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc. Autant dire que la vigilance reste de mise.
D’autant plus que des milliers de personnes souffrent chaque année au Maroc d’intoxications alimentaires dues à l’ingestion d’aliments impropres. Malgré ce constat peu réjouissant, très peu de citoyens prêtent véritablement attention à ce problème de santé publique ou suivent réellement les recommandations qui leur sont adressées par des spécialistes.
Qu’à cela ne tienne, la prévention est une question de bon sens, diront les professionnels de la santé publique. Et pour cause. Pour éviter les toxi-infections alimentaires il n’y a pas mieux que de suivre certaines règles d’hygiène élémentaires. S’il est impératif d’«instaurer de nouvelles formes de qualité et de contrôle à cause de la production de masse d’aliments et de la globalisation croissante du marché », comme le préconise le CAPM, quelques petites règles suffisent à éviter des drames dont on ne saurait imaginer l’ampleur.
A l’échelle individuelle, il est recommandé de « choisir des fruits et légumes frais, du lait pasteurisé et non cru, de la viande fraîche ou congelée, de laver très soigneusement les aliments (salade, fruits..), bien cuire les aliments avant consommation afin de détruire les germes pathogènes qui s’y trouvent, consommer les aliments immédiatement après leur cuisson, conserver les aliments cuits avec soin (ne pas trop remplir le réfrigérateur et savoir que la zone de danger est située entre « 4°c – 60°c »), bien réchauffer les aliments cuits (à une température >70°c) afin de permettre la destruction des microbes qui se sont développés pendant la conservation », rappelle Dr. Rhalem Naima.
Autres précautions à prendre selon notre interlocutrice, est d’« éviter tout contact entre les aliments crus et les aliments cuits, par exemple viande crue et aliments à manger crus car possibilité de contamination directe et indirecte même par l’intermédiaire des ustensiles (couteau…) et se laver fréquemment les mains surtout après avoir changé un bébé, après sortie des toilettes, après contact avec les animaux domestiques… ».
Précisant que d’après notre interlocutrice, les aliments en cause sont très diversifiés. Un constat confirmé par une étude des cas reçus en 2007 qui a révélé des résultats très éloquents. Sont notamment cités le poulet (16,47%), la viande (14,71%), les œufs (14,12%) et du poisson (12,94%). Figurent également parmi les aliments incriminés, le cacher (9,71%), le lait (7,06%), le couscous (6,76%), le petit lait (Lben, 5,29%), les sardines (4,71%), le sandwich (3,53%), les gâteaux (pâtisserie, 2,35%), les escargots (1,76%) et la pastèque (0,59%).
Face à cet état de fait, quel est le rôle du CAPM ? Comment s’organise-t-il pour mener à bien sa mission. « Le CAPM possède une permanence médicale par l’intermédiaire d’une ligne économique (0801 000 180) et une ligne d’urgence 0537 68 64 64, 24heures /24 et 7jours/7. Des médecins spécialistes répondent aux appels urgents parvenant aussi bien des médecins qui ont besoin d’une orientation diagnostique ou thérapeutique que de la part de la population, en cas d’intoxication, ce qui permet de leur donner les premiers gestes à faire et à ne pas faire (car certains gestes peuvent compliquer la situation) et de les orienter si besoin vers une structure sanitaire », explique Dr Rhalem Naima.
Et d’ajouter : « La permanence continue au niveau du CAPM permet d’être vigilant et de déclencher des alertes devant des épisodes collectifs ou devant certaines situations critiques afin d’arrêter les dégâts, comme cela a été le cas avec l’intoxication aux moules en 1994, l’intoxication au botulisme liée à la mortadelle en 1999 et d’autres intoxications comme celles dues aux escargots contaminés par les pesticides qu’on voit souvent surtout devant certaines écoles ».