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Intitulé « Inégalités régionales sous le prisme des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », ce rapport indique que la non scolarisation et la déscolarisation sont des phénomènes qui affectent, avec des intensités différenciées, les enfants des différentes régions du Royaume. Les régions où les enfants sont les plus touchés par ces phénomènes sont celles de Casablanca-Settat, avec plus 8,8% d’enfants n’allant pas à l’école primaire en 2014, suivie de Fès-Meknès (8,3%) et de l’Oriental (8,2%). Les régions de Béni Mellal-Khénifra (4,1%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (4,3%) et de Marrakech-Safi (4,9%) sont les régions les moins affectées par ce phénomène.
Par ailleurs, dans les régions du Sud, la proportion d’enfants âgés de 6-11 ans, qui ne fréquentent pas un établissement scolaire, primaire reste similaire à celle enregistrée au niveau national.
Le rapport a cependant souligné que des efforts ont été engagés durant la période 2004-2014 dans toutes les régions afin de réduire la part des enfants qui ne fréquentent pas l’école primaire. Tel est le cas de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui vient en tête du classement, puisque la part des enfants non scolarisés y est passée de 21,3 à 4,3% durant la même période, soit une baisse de 17 points de pourcentage, suivie de Dakhla-Oued-Eddahab (-15,7 points), de Drâa-Tafilalet (-14,2 points) et de Marrakech-Safi (-11,3 points). Cependant, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra a enregistré une augmentation du nombre d’enfants hors du système scolaire de l’ordre de 1,7 point, passant de 4,6 à 5,4% entre 2004 et 2014.
La répartition par sexe révèle que la part des filles a largement diminué, passant de 15,9 à 6,4% entre 2004 et 2014, soit une baisse de 9,5 points de pourcentage. Sur le plan régional, la proportion des filles âgées de 6-11 ans déscolarisées ou non scolarisées la plus élevée a été recensée dans la région de Casablanca-Settat avec 9,2% en 2014, suivie de Fès-Meknès (9,1%) et de l’Oriental (8,9%), alors que la part la plus faible est enregistrée dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec seulement 4,1%. Les autres régions affichent des proportions comprises entre 5,2 et 6,4% en 2014. Au cours de ces dernières années, la forte mobilisation pour la scolarisation des filles au niveau du primaire a donné des résultats probants. Mais en dépit de ceux-ci, un nombre important de filles âgées de 6-11 ans demeure encore en dehors du système scolaire primaire au niveau régional, exclues de toute offre éducative, qu’elle soit formelle ou non formelle. S’ajoute à cela, le taux d’abandon des filles au niveau du primaire (3,4% en 2014) qui est largement supérieur à celui des garçons (1,8%).
Concernant ces derniers, leur part a chuté de moitié entre 2004 et 2014, passant de 10,6 à 5,3%, soit une baisse de 5,3 points de pourcentage. Sur le plan régional, la proportion des garçons âgés de 6-11 ans déscolarisés ou non scolarisés la plus élevée a été recensée dans la région de Casablanca-Settat avec 8,5% en 2014, suivie de Fès-Meknès et l’Oriental (7,6% chacune). Par ailleurs, la part la plus faible est enregistrée dans la région de Béni Mellal-Khénifra avec seulement 3,1% des garçons âgés de 6-11 ans qui ne fréquentent pas l’école primaire. Les autres régions ont affiché des proportions identiques ou même inférieures à celle enregistrée au niveau national avec des parts comprises entre 4 et 5,3% en 2014. Par rapport à l’objectif de 0% à l’horizon 2030, toutes les régions devront redoubler d’efforts pour pouvoir l’atteindre dans les délais impartis.
En termes de dynamique, presque toutes les régions ont amélioré leur performance en réduisant significativement la part des garçons non scolarisés ou déscolarisés.
Pour atteindre l’objectif fixé à l’horizon 2030 et inscrit parmi les 169 cibles faisant partie des 171 objectifs pour le développement durable (ODD), les rédacteurs du rapport estiment que le Maroc devra redoubler d’efforts pour assurer un accès à l’éducation de base complet et équitable, en accordant une attention particulière aux régions vulnérables et enclavées.
« Aussi, et afin de répondre aux insuffisances de l’environnement scolaire et social de l’élève, le Maroc devra renforcer, au niveau régional, les programmes qui visent à offrir un appui personnalisé aux élèves en situation de risque d’abandon en prenant en compte les attentes précises de chaque région. Dans le même sens, des initiatives à caractère préventif devront être développées afin d'éviter ou d’écarter les facteurs qui entravent la scolarité régulière des élèves et d'y apporter des solutions locales adéquates», a conclu le rapport.