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Ce type d’intoxication s’est déroulé en milieu urbain dans 88,6 % des cas et en milieu rural dans 11,4 % des cas. L’âge moyen des intoxiqués était de 21,7 ans. La tranche d’âge la plus touchée était celle de l’adulte (62,3 %). Celle des patients de moins de 15 ans (nouveau-né, nourrisson, bébé marcheur et enfant) représentait 14,6 % des cas. Le sex-ratio (H/F) était de 5,23.
La mixture appelée mâajoune était la plus incriminée (62,6 %), suivie par le cannabis (23,5 %), les alcools (3,7 %), les benzodiazépines (2,3 %) et le tabac (1,4 %).
La circonstance toxicomaniaque était la plus fréquente (47,7 %) suivie de l’accident classique (44,4 %). L’usage de drogues pour tentatives de suicide représentait 5,4 % des cas. La circonstance criminelle représentait 2,1 % des cas. La voie orale était la voie d’intoxication la plus fréquente (89,4 %) suivie de la voie inhalée (10,1%).
Ces intoxications se sont produites essentiellement à domicile dans 62,2 % des cas puis en lieu public dans 35,5 % des cas.
Les patients étaient symptomatiques dans 82,4 % des cas. Les signes le plus souvent rencontrés étaient les signes gastro-intestinaux (47,2%) suivis des signes du système nerveux central et périphérique (27,6%) et des troubles de la fréquence et du rythme cardiaque (10,4 %).
L’évolution était favorable dans 98,7% des cas et le décès est survenu dans 1,2% des cas. L’étude se penche également sur l’analyse des cas de décès selon l’âge, le produit en cause, les circonstances et les signes cliniques. Pour les responsables du CAPM, ces données présentées dans cette étude ne reflètent pas l’ampleur de la toxicomanie au Maroc, mais donnent une idée sur les intoxications dues à des produits toxicomanogènes. Le nombre de cas déclarés au cours de cette étude est bien inférieur à la réalité et aux données des CAP étrangers. Ceci est dû, d’une part, à la sous-notification globale des cas d’intoxications, tous toxiques confondus, et d’autres part, à la banalisation de la consommation de certaines drogues en particulier le cannabis.
La progression des intoxications selon les années épouse celle des intoxications en général. Ceci est en relation avec l’augmentation des notifications et avec l’augmentation de la consommation de drogues au Maroc parmi toutes les couches sociales, fait dont témoignent plusieurs études épidémiologiques.
La région où l’incidence des intoxications était la plus élevée est la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër car, d’une part, c’est la région qui déclare le plus (tous types de toxique) et, d’autre part, elle est parmi les régions où la consommation de drogues est la plus élevée. L’analyse de l’âge des intoxiqués montre que toutes les tranches d’âge sont touchées. Les intoxications par les drogues chez l’enfant sont décrites dans la littérature. Les intoxications par les drogues chez les moins de 14 ans sont essentiellement accidentelles; néanmoins, on trouve 39 cas d’intoxications dans la tranche d’âge “enfant” qui sont survenues dans le cadre de circonstances toxicomaniaques.
L’analyse de ces cas montre que leur âge est compris entre 10 et 14 ans, ce qui montre la précocité du comportement toxicomaniaque chez la population marocaine.
Concernant la nature des drogues utilisées, il faut rappeler que les consommateurs de substances toxicomanogènes sont des poly-intoxiqués. Il existe à cela au moins deux raisons : le contenu du produit consommé est incertain et l’association volontaire des drogues afin d’en potentialiser les effets, d’en prolonger la durée d’action et/ou d’en diminuer les effets secondaires.