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"Tout d'abord, nous avons découvert que les mâles préféraient les femelles nouvelles", indique-t-il. Jusque-là rien d'étonnant, la polygamie étant répandue dans le monde animal même si c'est la première fois que ce comportement est mis en évidence chez les drosophiles. "Mais ce qui est plus important, c'est que les femelles ne partagent pas ce goût de la nouveauté : elles préfèrent des partenaires familiers". La vraie surprise est venue des mâles qui ont été choisis en compensation par les femelles : ils étaient génétiquement reliés à leur ancien partenaire. "Alors que les mâles ont tendance à éviter leurs belles-sœurs, les femelles s'orientent plus vers leurs beaux-frères". Les scientifiques ont en effet placé les mouches dans des compartiments avec des individus issus de la même génération que leur précédent partenaire ainsi qu'avec d'autres venants de souches génétiques différentes. Les femelles ont en général préféré s'accoupler avec les mâles plus familiers. Dans une autre expérience, certaines mouches ont été génétiquement modifiées afin de supprimer leur sens de l'odorat. Résultat, la préférence "familiale" était moins forte, ce qui indique que les mouches utilisent l'odeur pour repérer leurs partenaires. « Dans cette étude, nous montrons que les relations fraternelles peuvent altérer le comportement sexuel : c'est l'effet beau-frère. » Les raisons de ces préférences ne sont pas claires pour autant. Chez les mâles, se reproduire avec plusieurs partenaires est un bon moyen pour assurer sa descendance et transmettre le plus possible son patrimoine génétique. Le comportement des femelles est plus problématique. Les scientifiques émettent l'hypothèse qu'il s'agirait d'une "précaution sanitaire" afin d'éviter que des spermes trop différents se mélangent et puissent créer des réactions immunitaires dans son appareil reproducteur. Aussi, cette étude ouvre plusieurs questions pour les chercheurs, qui vont chercher à expliquer la raison de cette différence comportementale entre mâles et femelles. "Elle ouvre également la porte pour savoir si d'autres sens, comme la vue ou l'audition, peuvent être impliqués dans la reconnaissance des individus génétiquement proches" conclut le Dr. Tan.